Le temps, une illusion cérébrale ? Comment notre cerveau perçoit les secondes qui filent

La recherche sur la perception du temps révèle que notre « temps psychologique » ne coïncide pas parfaitement avec le « temps physique », bien qu’il ne soit pas totalement déconnecté. Le projet CHRONOLOGY vise à comprendre comment le cerveau construit une cartographie du temps, posant l’hypothèse que ces mécanismes neuronaux sont communs à différentes espèces.

Des études récentes ont identifié des « neurones temporels » dans le cerveau humain, notamment dans l’hippocampe, essentiels à la mémoire épisodique et à l’organisation temporelle des souvenirs. Ces découvertes suggèrent l’existence d’un système cérébral stable pour représenter le temps, permettant de se projeter dans le passé et le futur et de prendre des décisions. La perception du temps est également influencée par des facteurs émotionnels et physiologiques, le danger ou les émotions intenses pouvant dilater le temps perçu.

Pour aller plus loin : https://www.polytechnique-insights.com/tribunes/neurosciences/cerveau-comment-ressentons-nous-le-temps/

Comment mieux partager les tâches à la maison ?


couple tâches ménagères

Votre objectif est que votre conjoint (ou votre enfant) participe davantage aux tâches quotidiennes, et c’est une excellente chose pour votre équilibre de couple (ou familial) et votre bien-être !

Voici quelques clés, inspirées de la psychologie sociale, pour vous aider à y parvenir :

1. Clarifiez ce qui compte pour vous

  • Pourquoi est-ce important ? Prenez un instant pour vous : qu’est-ce que ce partage changerait pour vous ? Plus de sérénité ? Moins de stress ? Plus de temps pour vous deux ? Le fait de savoir ce qui compte vraiment vous donnera de la motivation et de la clarté.
  • Soyez précis.e. Au lieu de « Il faut qu’il aide plus », dites-vous : « J’aimerais qu’il/elle s’occupe de la poubelle tous les soirs » ou « J’aimerais qu’il/elle donne le bain un soir sur deux ». Plus c’est clair, plus c’est facile à demander et à réaliser.

2. Gérez vos pensées et émotions

  • Laissez passer les idées négatives. Vous allez peut-être vous dire : « Il/elle ne changera jamais » ou « Ça ne sert à rien de demander ». Ces pensées sont normales, mais ne les laissez pas vous arrêter. Imaginez-les comme des « passagers » dans un bus : ils sont là, ils parlent, mais c’est vous qui tenez le volant.
  • Accueillez l’inconfort. Demander des choses ou changer des habitudes peut être stressant ou frustrant. C’est OK de ressentir ça. L’important est de ne pas laisser cet inconfort vous empêcher d’agir pour ce qui est important pour vous.

3. Agissez concrètement

  • Communiquez calmement et clairement. Quand vous parlez à votre conjoint, exprimez vos besoins sans reproche : « J’ai besoin d’aide pour… », « Je me sentirais vraiment soulagé.e si… », plutôt que « Tu ne fais jamais… ».
  • Commencez petit. Ne visez pas un grand chamboulement du jour au lendemain. Proposez une ou deux tâches spécifiques. Un petit succès est un bon début !

4. Encouragez les efforts (C’est la clé !)

  • Remerciez et valorisez. Dès que votre conjoint fait un effort, même minime, montrez votre reconnaissance. Dites : « Merci d’avoir vidé la poubelle, ça m’aide beaucoup ! » ou « J’apprécie vraiment que tu aies géré le bain, ça m’a permis de me reposer. » Soyez spécifique.
  • Ne refaites pas la tâche. Si votre conjoint fait une tâche, même si ce n’est pas exactement « à votre manière », résistez à l’envie de la refaire. C’est important qu’il sente que son aide est utile et suffisante.
  • Mettez en avant les bénéfices pour vous deux. Si le partage libère du temps, suggérez une activité agréable à faire ensemble : « Maintenant que le ménage est fait, on peut regarder ce film tous les deux. »

En pratiquant ces points, vous l’aiderez à s’impliquer davantage, et vous créerez un équilibre plus serein à la maison. Vous êtes le conducteur de votre vie, et vous avez les outils pour avancer dans la direction qui vous correspond !

Référence bibliographique :

  • Joule, R. V., & Beauvois, J.-L. (2024). Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens. Presses Universitaires de Grenoble (PUG).Ce classique de la psychologie sociale (4e édition depuis 1987) explore la théorie de l’engagement, montrant comment nos actes, même minimes, nous engagent et influencent nos attitudes futures. Les auteurs expliquent comment de petites requêtes peuvent générer des changements de comportement plus significatifs. Pour votre page, ce livre éclaire pourquoi clarifier les attentes, commencer par de petites actions concrètes, et valoriser les efforts de votre partenaire sont des clés puissantes pour initier et consolider le partage des tâches au sein du couple. C’est la base scientifique des changements durables par l’action.

Le cerveau de l’adolescent

🧠 Le cerveau de l’adolescent
Vous savez pourquoi votre ado vous regarde de travers, oublie ses affaires tout le temps, ses trousses et ses cartes, et saute sur la 1ère idée (et souvent, c’est pas la meilleure)? Parce que son cerveau est en « travaux ».

🧠 Le cortex préfrontal, centre de la planification et de l’inhibition, n’est mature qu’à… 25 ans. Donc, il sait ce qu’il faut faire, mais n’y arrive pas toujours.

⚡Son système limbique, lui, tourne à plein régime. Il amplifie émotions, impulsivité, prises de risques. (Dumontheil, 2016; Reyna & Farley, 2006)

🛌Son horloge biologique est aussi Décalée.

Un ado a besoin de 9 à 10 heures de sommeil, mais s’endort plus tard (INSERM, 2021). II faudrait d’ailleurs repenser l’heure de début des cours… (un sujet qui est sur la table depuis des décénnies…).

🌍Ajoutez une sensibilité extrême au regard des autres, avec une réaction forte aux jugements sociaux (Somerville et al., 2013).

L’ado cherche l’appartenance… et parfois l’évitement du ridicule.

L’adolescence, c’est un peu une métamorphose cérébrale. Elle nécessite des limites fermes, mais surtout une lecture neurodéveloppementale.

Infographie et texte de Fabrice Pastor

Évitement et anxiété

Évitement expérientiel et anxiété : un piège contre-productif… 😬

Vous fuyez ce qui vous stresse ? 🏃‍♂️💨
En général, c’est commun. L’évitement expérientiel, c’est ce réflexe de contourner ce qui génère un malaise : #émotions intenses 😣, pensées inconfortables 🤯 ou encore souvenirs douloureux… 😢

Le problème, c’est qu’en évitant, on renforce l’anxiété. Alors à court terme, on respire un peu 😮‍💨, mais à long terme, on s’essouffle. Les études sont claires :

« L’évitement émotionnel est associé à une intensification des symptômes anxieux et dépressifs » (Kashdan et al., 2006). 📚

Donc plus on évite, plus le #cerveau 🧠 interprète la situation comme étant dangereuse ⚠️.

Un cercle vicieux s’installe, où les comportements d’évitement (procrastination, distraction, etc.) entretiennent l’angoisse plutôt que de l’apaiser. 🔄

  • Et cela concerne de nombreux troubles : phobie sociale, PTSD, #TDAH, TOC… Une méta-analyse (Chawla & Ostafin, 2007) montre que l’acceptation émotionnelle diminue significativement les troubles anxieux. ✅

Accompagner les personnes à identifier leurs mécanismes d’évitement peut ouvrir la voie à une prise en charge plus efficace. C’est un levier puissant en thérapie d’acceptation et d’engagement (#ACT), très utilisé aujourd’hui en France. 🇫🇷

Texte de Fabrice Pastor,
Infographie réalisée par @Igor Thiriez

Pascal GAUTIER,
psychologue ACT,
Près de Dinan (22) et à distance

Le piège de l'évitement face à l'anxiété...

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