Sport ou antidépresseurs : quelle est la meilleure solution contre la dépression ?

Homme à vélo en campagneEffet comparatif du sport et des antidépresseurs sur la dépression

Efficacité sur la dépression

  • L’exercice physique se montre parfois être au moins aussi efficace que les antidépresseurs pour réduire les symptômes de la dépression, quelques fois même plus efficace selon certaines analyses 1,2,3,4,5,6,8.

  • Une vaste méta-analyse montrerait que l’activité physique est 1,5 fois plus efficace que les traitements médicamenteux classiques (antidépresseurs, anxiolytiques) et la psychothérapie pour lutter contre la dépression et l’anxiété 1,8.

  • Une étude récente a constaté qu’après 16 semaines, environ 44% des patients traités par antidépresseurs ou par course à pied en groupe ont vu une amélioration similaire de leur état dépressif 5,6.

Bénéfices additionnels du sport

  • Le sport améliore la condition physique générale, la santé cardiaque, le poids et la tension artérielle, contrairement aux antidépresseurs qui peuvent avoir des effets secondaires négatifs sur ces aspects 3,5,6.

  • L’activité physique stimule la production naturelle de dopamine et de sérotonine, tout en réduisant le cortisol, l’hormone du stress 4.

Limites et adhésion

  • L’adhésion au protocole d’exercice est souvent plus faible que celle à la prise d’antidépresseurs, malgré une préférence initiale pour le sport chez de nombreux patients 5.

  • Les antidépresseurs restent utiles, notamment lorsque l’activité physique n’est pas possible.

  • L’activité physique ne peut pas remplacer les antidépresseurs pour les cas sévères de dépression. Elle ne peut s’envisager que pour des troubles légers à modérés 3

Conclusion
Le sport est une aide utile face aux formes les plus légères ou modérées de la dépression, parfois comparable aux antidépresseurs, avec des bénéfices supplémentaires pour la santé physique et moins d’effets secondaires négatifs. L’idéal reste souvent de combiner les approches (psychotropes , psychothérapie, hygiène de vie dont le sport) selon les besoins et possibilités de chaque patient.


Sources :
1 https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/therapie/le-sport-plus-efficace-que-les-antidepresseurs-25089.php
2 https://www.cmaj.ca/content/196/26/E916 
3 https://neurostimfrance.com/2023/12/10/sport-ou-antidepresseur/ 
4 https://actualites.uqam.ca/2018/activite-physique-antidepresseur-naturel/ 
5 https://www.femina.fr/article/exercice-ou-antidepresseurs-une-etude-revele-que-ce-sport-est-tout-aussi-efficace-pour-traiter-la-depression 
6 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/depression-le-jogging-aussi-efficace-que-les-medicaments_174385 
7 https://www.perf-and-fit.com/article/sport-et-antidepresseur
8 https://www.pssmfrance.fr/raphael-poulain-le-sport-peut-etre-un-antidepresseur-naturel/

Mieux comprendre la dépression

Mieux comprendre la dépression

Comprendre la dépression

La dépression est un trouble neurobiologique complexe qui touche l’#humeur, la #cognition, le sommeil et même l’immunité.

Les études d’imagerie cérébrale montrent une hypoactivité du cortex préfrontal dorsolatéral (régulation des #émotions), une hyperactivité de l’amygdale (traitement des émotions négatives) et une réduction de volume de l’hippocampe, impliqué dans la mémoire et l’humeur (Drevets et al., 2008).

▲ Elle résulte souvent d’un déséquilibre multifactoriel: vulnérabilité #génétique, stress chronique, perturbations hormonales, inflammation (Miller & Raison, 2016) ou encore carence en neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine.

Les antidépresseurs et les thérapies comme la #TCC restent les approches les plus efficaces selon les recommandations de la HAS.

En parallèle, l’activité physique régulière montre une efficacité comparable aux traitements médicamenteux légers (Blumenthal et al., 2007).

Infographie réalisée par @creapharm, texte de Fabrice Pastor

Pour aller plus loin voir le livre de ce dernier

Les 3 Processus Cérébraux de la Créativité : Un Ballet Mental pour Innover

Créativité La créativité mobilise 3 processus cérébraux

Pourquoi certaines idées géniales surgissent sous la douche ou lors d’une balade en forêt ? Parce que notre cerveau adore vagabonder !

Quand il est en « mode par défaut », notre cortex préfrontal se met à créer des associations d’idées inattendues. C’est un peu notre moteur à rêves éveillés.

Mais attention, tout ne passe pas. L’insula, fidèle gardienne de la pertinence, détecte les pépites à creuser. Elle trie ce flot d’inspiration pour éviter qu’on parte dans tous les sens.

Enfin, pour ne pas sombrer dans l’absurde, notre cortex préfrontal dorsolatéral reprend la main. II évalue et filtre nos trouvailles avec rigueur (Miller & Cohen, 2001), prêt à relancer la machine créative si besoin.

La créativité, ce n’est donc pas le chaos : c’est un ballet cérébral finement réglé, indispensable dans nos écoles ou entreprises en quête d’innovation !

Infographie réalisée par Science & Vie, texte de Fabrice Pastor. 

Enfants et écrans : les bons gestes !

Les enfants et la TV

Enfants et écrans : les bons gestes à adopter dès aujourd’hui !

Les écrans sont de formidables alliés… ou mais attention au pièges.

Utilisés avec modération, ils stimulent la créativité (et pas que). Mais un usage excessif, surtout seul ou avant le coucher, peut perturber le sommeil de l’enfant et son attention.

Avant 3 ans, il est recommandé d’éviter les écrans passifs. Mais de là à les bannir…? Et après ? Accompagner, expliquer, et surtout: privilégier des activités interactives plutôt que passives!

Un enfant qui utilise les écrans pour apprendre ou créer développe davantage ses compétences cognitives que celui qui les subit. Encourager des temps d’échange familial autour des écrans aide aussi à mieux réguler les émotions et à prévenir les risques de cyberharcèlement. Et on évite les écrans durant les repas en famille !

Bref : pas d’interdits brutaux, mais des règles simples, du dialogue, ne pas y passer sa journée, et surtout beaucoup de bon sens !

Pour aller plus loin : https://ramus-meninges.fr/tag/ecrans/https://ramus-meninges.fr/tag/ecrans/

Infographie réalisée par @CLEMI

Biais cognitifs au travail : comment ils influencent vos décisions et relations professionnelles

Les biens cognitifs au travail🧠Des biais cognitifs… au travail !

Vous pensez que tout est rationnel? Vous pensez que vous contrôlez tout ? Vous croyez être toujours objectif et rationnel ?

Eh bien non… dans votre travail (comme ailleurs), notre cerveau a des raccourcis mentaux… alias les biais cognitifs.

Le problème, c’est que ces biais influencent nos décisions, nos jugements, nos évaluations, parfois même sans qu’on s’en rende compte.

Par exemple :

On fait trop confiance aux machines (biais d’automatisation),

On croit qu’on va forcément mieux gérer que les autres (biais d’optimisme),

On ne voit que ce qui confirme ce qu’on pense déjà (biais de confirmation),

Et bien sûr… on juge les autres plus durement que nous-mêmes (erreur d’attribution fondamentale).

Ces raccourcis sont naturels, mais ils ne sont pas toujours neutres. Dans un contexte pro, ils peuvent affecter le recrutement, la collaboration, la gestion des conflits ou encore l’innovation !

Infographie réalisée par Lauriane Maheu, texte de Fabrice Pastor

Trouble borderline et hypersensibilité : comment faire la différence ?

Borderline ? Hypersensible ? Quelques repères...🧠Trouble borderline : hypersensibilité ?

Aujourd’hui, l’hypersensibilité est devenue un terme « fourre-tout ». Tout le monde (ou presque) se dit hypersensible. Un mail un peu sec, une remarque maladroite… et bam, on se sent dévasté.

Mais est-ce que ça veut dire qu’on est borderline ?

Alors oui, l’hypersensibilité émotionnelle fait partie des caractéristiques du trouble de la personnalité borderline. Mais non, ressentir intensément ne suffit pas à poser un diagnostic.

Chez les personnes porteuses de ce trouble, l’hypersensibilité est plus qu’une émotivité forte : elle est associée à une instabilité de l’identité, une impulsivité marquée, des relations fusionnelles ou chaotiques, et un sentiment chronique de vide.

La différence ? L’intensité, la durée, et surtout les répercussions dans la vie quotidienne.

Dans le cadre du borderline, l’émotion ne redescend pas : elle envahit, déborde, et pousse parfois à l’automutilation ou à des conduites à risque.

Infographie réalisée par @lgor Thiriez, texte de Fabrice Pastor

Comment Améliorer Sa Concentration : Au-delà de la Volonté

Augmenter l'attention

🧠 Comment améliorer sa concentration ? (et non, ce n’est pas qu’une question de volonté)

On a tous connu ça: ouvrir son ordi pour travailler… et se retrouver à googler les derniers potins sur le dernier film Deadpool 3 minutes plus tard.

La concentration, ce n’est pas une compétence magique, c’est un équilibre entre attention, motivation et gestion cognitive…

Des recherches en neurosciences montrent que l’attention soutenue dépend fortement de notre capacité à réduire la charge cognitive inutile et à maintenir une motivation intrinsèque suffisante (Deci & Ryan, 2000).

Et plus votre cerveau jongle entre les distractions, moins il encode l’information de façon efficace (Ophir et al., 2009).

En France, les dispositifs d’accompagnement scolaire ou professionnel sous-estiment encore trop souvent l’impact de l’environnement sensoriel et l’absence de routines structurées sur la concentration, notamment pour les personnes porteuses de TDAH.

Alors non, ce n’est pas qu’un « manque de volonté ». C’est souvent un manque de stratégie cognitive… et cette infographie en propose quelques-unes, efficaces et validées.

Infographie réalisée par Mylin, texte de Fabrice Pastor

Institut IRLES Audrey Durand Pascal Barbecanne

Prendre RDV

Soi contextuel et vagues émotionnelles

Voilier en mer« Le jour où votre mère meurt, vous souffrez. Si quelqu’un vient vous voir pour exprimer sa tristesse et vous offrir son amitié, son soutien et une main chaleureuse, cela vous réconforte.

C’est le monde des vagues. Il se caractérise par la naissance et la mort, les hauts et les bas, l’être et le non être. La vague à un début et une fin.

Ce n’est pas le cas de l’eau.

Dans le monde de l’eau, il n’y a ni naissance, ni mort, ni être ni non être, ni début ni fin. Quand nous touchons l’eau, nous touchons la réalité dans sa dimension ultime et nous nous libérons de tous ces concepts. »

Thich Nhat Hanh (1994), La plénitude de l’instant, vivre en pleine conscience.

La citation de Thich Nhat Hanh illustre en partie de façon poétique une distinction centrale de la thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT) : celle entre le soi contenu et le soi contextuel.

Dans cette perspective, les vagues représentent nos expériences immédiates – pensées, émotions, souvenirs, douleurs ou joies – qui apparaissent et disparaissent au fil du temps. C’est ce que l’ACT appelle le « soi comme contenu », c’est-à-dire l’ensemble des histoires que nous nous racontons sur nous-mêmes et sur notre vie, et qui peuvent parfois nous submerger ou nous enfermer.

En revanche, l’eau symbolise le « soi comme contexte », cette part de nous qui observe, accueille et contient toutes ces vagues sans jamais être réduite à aucune d’elles. L’eau ne disparaît pas lorsque la vague retombe ; elle reste présente, inchangée, quelle que soit la forme ou l’intensité des vagues qui la traversent. Dans la pratique de l’ACT, apprendre à se connecter à ce « soi contextuel », c’est découvrir en soi un espace d’accueil et de stabilité, qui permet de traverser les tempêtes émotionnelles sans s’y perdre complètement.

En simplifiant, disons que l’ACT nous invite notamment à reconnaître que nous ne sommes pas uniquement nos pensées ou nos émotions, mais aussi la conscience qui peut les observer. Cela ouvre la possibilité de vivre avec plus de liberté et de souplesse, en n’étant plus prisonnier de nos vagues intérieures, mais en apprenant à naviguer sur l’océan de notre expérience humaine.

Thich Nhat Hanh souligne toutefois dans ce texte une dimension spirituelle qui dépasse l’expérience individuelle. Cela est clarifié dans le chapitre d’où est issu ce court extrait.

Pascal, avril 2025

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