Qu’est-ce que la défusion en ACT ?

La défusion, composante centrale de la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT), est un processus qui vise à nous aider à prendre du recul vis-à-vis de nos pensées et émotions afin de ne pas en être prisonniers.

homme assis mains sur tête

Concept de défusion :

La défusion est un terme utilisé pour décrire le processus de prise de distance, voire de détachement des pensées et des émotions. Il s’agit d’expérimenter progressivement le fait que ces expériences douloureuses ne sont que des événements mentaux et ne sont pas nécessairement des reflets de la réalité.

La défusion permet de reconnaitre, d’accepter nos pensées et nos émotions sans nous y attacher ou les considérer comme des directives pour notre vie.

Apprendre à danser avec nos pensées et émotions :

La défusion en ACT peut être comparée à l’apprentissage d’une danse complexe.

Dansez !

Dans cette métaphore, les pensées et les émotions sont représentées comme des partenaires de danse qui tentent constamment de prendre le contrôle de notre esprit. Parfois, ils nous entraînent dans une danse chaotique et dysfonctionnelle, ce qui nous empêche d’avancer et de vivre pleinement le moment présent.

L’entraînement en ACT consiste à développer des compétences pour apprendre à danser avec ces partenaires de manière plus harmonieuse.

Cela implique d’apprendre à observer les pensées et les émotions sans s’y accrocher ou essayer de les changer. On peut les voir comme des mouvements de danse éphémères qui apparaissent et disparaissent naturellement.

Lorsque l’on devient capable de défusionner de ces pensées et émotions, on parvient à prendre la direction de la danse, en laissant les pensées et les émotions jouer leur rôle sans qu’elles puissent nous contrôler.

On peut alors danser avec grâce, dans le moment présent, en choisissant consciemment nos actions plutôt que de se laisser guider par nos pensées et émotions.

Cette métaphore illustre comment l’entraînement en ACT nous permet de développer une relation plus souple et détachée avec nos pensées et émotions, pour vivre pleinement le moment présent et agir de manière significative dans notre vie.

Avantages de la défusion :

La défusion peut apporter de nombreux avantages aux personnes en thérapie ACT.

En se détachant de leurs pensées et de leurs émotions, ils sont plus en mesure de se concentrer sur leurs valeurs et leurs objectifs de vie, plutôt que d’être limités par leurs pensées négatives ou leurs états émotionnels.

La défusion permet également de réduire les ruminations mentales et les pensées obsédantes, ce qui contribue à une amélioration du bien-être émotionnel.

Intégration de la défusion dans la thérapie ACT :

La défusion est une composante clé de la thérapie ACT et est utilisée dans différents exercices et discussions thérapeutiques.

Elle est combinée à cinq autres concepts tels que la pleine présence et la clarification des valeurs afin de soutenir le processus de changement.

En conclusion :

La défusion joue un rôle essentiel dans la thérapie ACT en aidant les individus à ne pas être submergés par leurs pensées et leurs émotions. En se détachant de celles-ci, ils peuvent se concentrer sur leurs valeurs et leurs objectifs personnels.

La défusion est une compétence qui peut être développée par le biais de diverses méthodes et est intégrée tout au long du processus thérapeutique ACT.

Parades contre crises d’angoisse (infographie)

S’il est important de développer des compétences psychologiques pour accepter avec davantage de recul les émotions, sensation et pensées douloureuses, ceci par exemple avec des techniques d’entraînement de l’esprit spécifiques développées en thérapie ACT, il peut être utile, en situation d’urgence, d’avoir des alternatives :

Parades contre les crises d'angoisse - source : Jean-Christophe Seznec (Facebook 14/02/2023)
Parades contre les crises d’angoisse – source : Jean-Christophe Seznec (Facebook 14/02/2023)

Émotions négatives ?

Chaque émotion a une signification. Il est fréquent toutefois de tenter de la « gérer », voire « juguler », ce qui provoque un effet paradoxal d’augmentation de la souffrance, devant notre incapacité à contrôler cette expérience intérieure, comme on peut contrôler certaines expériences extérieures…

Une émotion signifie quelque chose, elle peut être désagréable, voire douloureuse, mais non dangereuse…

Fonction des principales émotions

Il arrive qu’une réaction émotionnelle ait été adaptée à un moment dans un ancien contexte qui n’est plus d’actualité.

La difficulté peut venir alors d’un effet de surgénéralisation, qui provoque une sorte de surapprentissage par l’évitement des situations ressemblant à l’expérience initiale.

Par exemple, s’il a pu être justifié et adapté d’avoir peur, enfant, du chien agressif d’un voisin, cette peur peut se généraliser en celle de tous les chiens y ressemblant, puis tous les chiens de même taille, puis tous les chiens, chiots, voire des vidéos ou photographies représentant un chien…

La compréhension de ce phénomène ne suffit toutefois pas au changement, puisque ce n’est pas rationnel mais d’abord émotionnel.

La «première vague» de la Thérapie Comportementale a été, dans les années 50, une approche efficiente pour dépasser ces difficultés. Elle s’appuyait sur le phénomène d’habituation, c’est-à-dire la diminution de la réaction émotionnelle par l’exposition progressive et répétée des stimuli qui la provoquent.

Depuis les années 60-70 aux États-Unis, la «deuxième vague» et l’ajout de la Thérapie Cognitive visant les croyances, distorsions et pensées automatiques néfastes, est privilégiée.

Elle est associée à l’approche comportementale : c’est la naissance de la Thérapie Comportementale et Cognitive (TCC).

Depuis les années 90 (aux États-Unis, plus récemment en Europe), la «vague émotionnelle» que nous utilisons, avec la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT), nous permet un changement de paradigme et de rapport aux émotions douloureuses.

Il ne s’agit pas tant de changer nos expériences intérieures (par ex. les pensées dysfonctionnelles), que de modifier notre rapport à ces dernières, d’accepter avec plus de sérénité et distance nos pensées, émotions et sensations douloureuses (défusion), en agissant vers ce qui est important pour nous, nos valeurs.

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La flexibilité psychologique : comment l’amour transforme la souffrance

 

Steven HAYES, à l’origine de la thérapie d’Acceptation et d’Engagement – ACT – nous confie, en février 2016, ses expériences de troubles paniques et les promesses qu’il s’est faites.

 Steven HAYES, l’initiateur de ​l’approche​ ACT que nous privilégions, est professeur agrégé de psychologie, auteur, en 2022, de 45 livres et 625 articles scientifiques. Ses recherches concernent les processus psychologiques
En 1992, il a été classé par l’Institute for Scientific Information comme le 30e psychologue au « plus grand impact » au monde.
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La flexibilité psychologique : comment l’amour fait de la douleur une raison d’être | Steven Hayes

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La dépression : un manque de sérotonine ?

Quand on prend conscience de la confusion entre conséquences (déséquilibres bio-chimique) et la cause (souffrance)…

Une étude majeure publiée au Royaume-Uni remet en cause la thèse selon laquelle la dépression serait causée par un manque de sérotonine dans le cerveau, de nombreuses questions gênantes émergent sur le bien-fondé des prescriptions massives d’antidépresseurs.

AntidépresseursImage par Elisa de Pixabay

Entretien avec sa principale auteure, Joanna Moncrieff (1)

« …On a dit à de nombreuses personnes que la dépression était causée par un déséquilibre chimique et que les antidépresseurs agissaient en le corrigeant. Cette idée n’est pas étayée par des preuves scientifiques…

« …Nous pouvons continuer à chercher les causes biologiques de la dépression, ou nous pouvons envisager la dépression sous un autre angle – nous pouvons la considérer comme une réaction à des problèmes sociaux et personnels et à des événements indésirables de la vie. De nombreuses recherches montrent qu’il existe un lien entre ces derniers et la dépression…

« …Je pense que les psychiatres ne veulent pas ébranler la confiance des gens dans les antidépresseurs. De plus, la théorie du déséquilibre chimique fournit une explication simple et concrète à des situations qui peuvent être très compliquées et difficiles (pour une personne très angoissée et malheureuse), ce qui est probablement attrayant pour certains médecins et patients.

« …Le problème est de considérer la dépression comme un état qui trouve son origine dans le cerveau. Si l’on y pense de cette façon, il est logique d’appliquer une solution médicale (nous avons un dicton en anglais : « quand vous avez un marteau, tout ressemble à un clou »). Mais si vous considérez qu’il s’agit d’une réaction à des difficultés sociales et personnelles, alors le « traitement » le plus important est d’aider la personne à faire face à ces difficultés.

 » Beaucoup de gens disent aujourd’hui qu’il a été démontré que les antidépresseurs fonctionnent, et que la manière dont ils fonctionnent importe peu. Mais je pense que le « comment » est important.

 » Lorsque les gens disent que les antidépresseurs sont efficaces, ils veulent dire qu’ils sont un peu meilleurs qu’un placebo dans les essais contrôlés randomisés, mais il y a de nombreuses explications possibles à cela. Il se peut qu’ils aient des effets placebo amplifiés (parce que les gens peuvent voir qu’ils prennent le médicament actif par rapport au placebo) ou que ce soit parce que les antidépresseurs provoquent un émoussement émotionnel. S’ils agissent comme des placebos amplifiés ou en émoussant les émotions, leur prise n’est probablement pas une bonne chose, du moins pas pour la plupart des gens dans la plupart des situations.

 » Ainsi, à mon avis, leur utilisation est très peu justifiée et un grand nombre de personnes ont été exposées à leurs effets secondaires sans en tirer un réel avantage. »

(1) Joanna Moncrieff est une psychiatre et universitaire britannique. Elle est professeur de psychiatrie critique et sociale à l’ University College de Londres et figure de proue du Critical Psychiatry Network . Elle est une éminente critique du modèle « psychopharmacologique » moderne de traitement des troubles mentaux et de la toxicomanie, ainsi que du rôle de l’industrie pharmaceutique. Elle a écrit des articles, des livres et des blogs sur l’utilisation et la surutilisation du traitement médicamenteux pour les problèmes de santé mentale, le mécanisme d’action des médicaments psychiatriques, leurs effets subjectifs et psychoactifs, l’histoire du traitement médicamenteux, et la preuve de ses avantages et de ses inconvénients. Elle écrit aussi sur l’ histoire et la politique de la psychiatrie plus généralement. Ses livres les plus connus sont « The Myth of the Chemical Cure » et « The Bitterest Pills » (source Wikipedia)

Article complet et Source : https://atlantico.fr/article/decryptage/l-etude-qui-fait-voler-en-eclat-les-explications-sur-les-causes-de-la-depression-et-trembler-l-industrie-pharmaceutique-antidepresseurs-cerveau-serotonine-pression-desinformation-medicaments-joanna-moncrieff

Ce que je peux contrôler / ne pas contrôler…

Il est fréquent que nous dépensions de l’énergie contre des expériences qui ne dépendent pas de nous.

Il arrive que nous souffrions d’avoir les pensées que nous avons, les émotions et tensions que nous ressentions. La lutte contre ces expériences intérieures peut nous épuiser, nous faire souffrir davantage en ajoutant une dose de culpabilité… du fait de ne pas être capable d’y faire face…

Je ne peux pas contrôler le passé, le futur... Je peux contrôler les objectifs que je me donne, ce que je fais de mon temps libre, la manière dont je me parle...

Pourtant, nous ne sommes pas ces expériences qui nous traversent et la distinction émotionnelle de ces phénomènes de la personne que nous sommes est une clé de libération.

Cette « défusion cognitive et émotionnelle» est l’un des axes majeurs de la thérapie d’acceptation et d’engagement – ACT.

Elle passe par l’expérience et la répétition de l’expérience. La compréhension seule ne suffit pas au changement (ce qui peut expliquer l’échec de certaines thérapies si elles ne sont pas suivies d’actes). En thérapie d’ACT, l’approche est en ce sens pragmatique. Si l’explication psycho-éducative, y tient une place importante dans les séances que je propose dans ce cadre, il reste essentiel de remettre en pratique les exercices (de Mindfulness et de défusion) abordés lors des séances.

Cela peut, il est vrai, être une difficulté, et ne pas convenir à tous*, même si des supports écrits et audios sont donnés, mais les bénéfices qui en ressortent sont libérateurs et utiles pour toute la vie !

*Il arrive ainsi que des séances ne soient pas axées sur ces approches : je tente d’adapter la séance aux personnes et non adapter les personnes aux techniques

Comment arrêter de vous saboter

3 stratégies pour reconnaître et rediriger les comportements d’auto-sabotage.

Steven Hayes

Traduction libre et partielle (avec quelques indications supplémentaires) de l’article original de Steven C. Hayes Ph.D., co-fondateur de la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement – ACT – que nous proposons.
Publié le 4 avril 2022| sur https://www.psychologytoday.com/us/blog/get-out-your-mind/202204/how-stop-sabotaging-yourself

POINTS CLÉS

  • Nous nous sabotons souvent pour changer notre façon de penser et de ressentir.
  • C’est normal et naturel, mais cela peut créer des problèmes lorsque cela devient une habitude.
  • Vous pouvez utiliser un processus simple en trois étapes pour arrêter l’auto-sabotage sur le moment.
  • L’Organisation Mondiale de la Santé a un protocole d’auto-assistance avec plus d’outils et de techniques

Pourquoi fustigeons-nous notre partenaire alors que nous voulons être gentils et attentionnés ? Pourquoi nous isolons-nous, alors que nous nous sentons déjà seuls et que nous avons soif de connexion ? Pourquoi buvons-nous de l’alcool, fumons-nous du tabac et cédons-nous à d’autres vices alors que cela nuit à notre santé ? Et pourquoi savons-nous toutes ces choses, et pourtant continuons-nous à les faire quand même ?

La réalité est que nous nous dressons souvent sur notre propre chemin, sabotant nos efforts pour créer une vie meilleure. (…)

Mais nous ne faisons pas ces choses parce que nous sommes mauvais ou parce que nous « ne pouvons rien faire de bien ». Au lieu de cela, nous le faisons pour une raison plus banale : nous voulons changer notre façon de penser et de ressentir. Même modestement. Même si ce n’est que pour un instant. Afin de nous sentir mieux, nous renonçons souvent à nos autres plans et intentions, nous privilégions le court terme au long terme. (…)

Malgré ce que l’on peut penser, ce n’est pas une faute de caractère. Nous le faisons tous sous une forme ou une autre, surtout lorsque nous ne nous sentons pas bien. C’est normal et naturel. Certaines personnes peuvent échapper au sentiment de ne pas être à la hauteur en passant des heures sur les réseaux sociaux. Et d’autres personnes peuvent être aux prises avec une expérience traumatisante et chercher un soulagement grâce à des aliments réconfortants. Les façons dont nous essayons de contrôler nos pensées et nos sentiments difficiles sont multiples.

Malheureusement, choisir des remèdes à court terme plutôt que des intentions à long terme a des conséquences. Et plus nous choisissons souvent cette voie, plus les conséquences deviennent marquées. (…)

Si vous regardez attentivement, vous trouverez probablement des moyens par lesquels vous essayez de contrôler inutilement vos pensées et vos sentiments [ou de les éviter]. Vous pouvez le faire en vous distrayant ou en évitant certaines personnes, certains lieux et certaines situations. Vous pouvez le faire en essayant de vous en sortir par la pensée ; vous disputer avec vous-même ou n’autoriser que des pensées «positives». Ou vous pouvez le faire à travers un large éventail de «plaisirs coupables».

Mais quelle que soit la stratégie que vous choisissez, tôt ou tard, les pensées et les sentiments difficiles reviennent, souvent plus forts qu’avant. Ainsi, au lieu de les repousser, nous devons utiliser une approche différente. Cette nouvelle approche peut sembler contre-intuitive et nécessite plus de pratique. Mais cela met également fin à la lutte et vous permet de faire plus de ce qui compte pour vous.

Étape 1 : Repérage

La première étape consiste à remarquer vos pensées et vos sentiments difficiles. Nous les ignorons souvent quand nous devenons accros à nos expériences et ne réalisons qu’après coup que nous avons recouru à nos anciennes habitudes. La première étape pour briser ce cycle consiste à remarquer quand cela se produit, comme cela se produit.

Étape 2 : Nommer

La deuxième étape consiste à nommer votre expérience. [Cette étape d’auto-validation est essentielle. Elle peut se faire à voix haute ou mentalement, une ou plus volontiers plusieurs fois successives : l’émotion reconnue tend à moins… insister].

« Il y a de l’ anxiété . » « J’ai une sensation d’oppression dans l’estomac. » « Il y a l’inquiétude que rien de ce que je fais n’ait d’importance. »

Le simple fait de nommer votre expérience [la valide et] crée une distance. Cela vous donne une perspective différente.

Vous pouvez même essayer d’ajouter « Je remarque… » [ou « Je vois que… »] au début de la phrase. Par exemple : « Je remarque que je suis anxieux. » « Je remarque qu’il y a une tension. »

[Il est intéressant d’ajouter des étapes d’auto-compassion : « Je vois que je suis (émotion). Je comprends que je sois (émotion). Et c’est OK de ressentir cela ! » « Je comprends… C’est OK… » dans le sens que c’est ce que ressent les êtres humains, contrairement aux robots.]

Étape 3 : Recentrer

La troisième étape consiste à vous recentrer sur ce qui compte pour vous. Même si vous ressentez des pensées et des sentiments inconfortables, il y a toujours des choses qui vous tiennent à cœur. Il est maintenant temps de les mettre en valeur. Même s’il y a des pensées et des sentiments durs, vous pouvez choisir d’agir sur ce qui compte en vous recentrant sur les choses qui vous tiennent à cœur.

Chaque fois que vous remarquez que des pensées et des sentiments difficiles vous ont accroché, vous pouvez suivre ces trois étapes. Et comme toute compétence, chaque fois que vous pratiquez, vous vous améliorez. Ces étapes ont été essayées et testées et se sont avérées efficaces pour faire face à de nombreux types de crises personnelles, grandes et petites.

Si vous voulez en savoir plus sur l’efficacité de cette technique, ainsi que sur d’autres outils et techniques pour faire face au stress de toute nature, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié un merveilleux protocole d’auto-assistance qui a été testé avec des réfugiés de guerre. Je parcoure une version miniature de ce qu’elle contient dans cette série en cinq parties (c’est la partie 2 sur 5). Je le fais en partie parce que la guerre actuelle en Ukraine nous met tous au défi, en particulier ceux qui sont dans la ligne de mire.

Si « notifier, nommer, recentrer » est utile même pour les réfugiés de guerre, cela peut être utile à ceux d’entre nous qui attendent, prient et aident à distance.

Vous pouvez accéder au programme de l’OMS en cliquant ici . Notez que le livre et les cassettes sont disponibles gratuitement sur ce site en anglais, ukrainien, russe et dans de nombreuses autres langues. Portez-vous bien et envisagez de partager cette ressource avec d’autres personnes dans le besoin.

Le Bonheur : un Équilibre Subtil

Bonheur = papillon

Le bonheur peut être comparé au sommeil : plus on fait d’efforts pour l’attraper, plus il semble s’éloigner. Cette analogie illustre parfaitement la nature paradoxale du bonheur. En tant que psychologue spécialisé en Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT), je constate souvent que la quête effrénée du bonheur peut en réalité nous en éloigner.

La Quête du Bonheur

Nous vivons dans une société qui valorise la recherche constante du bonheur. Les publicités, les réseaux sociaux et même notre entourage nous incitent à croire que le bonheur est un état permanent que nous devons atteindre à tout prix. Cette pression peut nous pousser à nous engager dans des comportements contre-productifs, comme la surconsommation, la recherche de gratifications immédiates ou la comparaison constante avec les autres.

L’Effet Paradoxal

Lorsque nous faisons des efforts excessifs pour être heureux, nous risquons de nous enfermer dans un cycle de frustration et de déception. Le bonheur devient alors une sorte de trophée que nous devons conquérir, plutôt qu’un état naturel que nous pouvons cultiver. Cette approche peut nous rendre aveugles aux petits moments de joie et de satisfaction qui parsèment notre quotidien.

Le Bonheur se Prépare et se Cultive

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bonheur n’est pas quelque chose qui nous tombe dessus par hasard. Il se prépare et se cultive. En ACT, nous encourageons les individus à se concentrer sur les actions et les comportements qui sont en accord avec leurs valeurs fondamentales. En vivant en harmonie avec nos valeurs, nous créons un environnement propice au bonheur.

L’Acceptation et l’Engagement

L’ACT met l’accent sur l’acceptation de nos émotions et de nos pensées, même celles qui sont désagréables. En acceptant nos expériences intérieures sans jugement, nous pouvons nous libérer de la lutte constante contre nous-mêmes. Cette acceptation nous permet de nous engager pleinement dans des actions qui ont du sens pour nous, même en présence de pensées ou d’émotions difficiles.

Vivre dans le Moment Présent

Une autre clé du bonheur réside dans la capacité à vivre pleinement dans le moment présent. La pleine conscience nous aide à être attentifs à ce qui se passe ici et maintenant, sans nous laisser distraire par les regrets du passé ou les inquiétudes pour l’avenir. En étant pleinement présents, nous pouvons savourer les petits plaisirs de la vie et trouver du sens dans nos actions quotidiennes.

Conclusion

Le bonheur, comme le sommeil, est quelque chose qui vient naturellement lorsque nous cessons de le poursuivre de manière obsessionnelle. En cultivant l’acceptation, l’engagement et la pleine conscience, nous pouvons créer un environnement propice au bonheur. Plutôt que de chercher à attraper le bonheur, nous pouvons le laisser émerger naturellement en vivant en accord avec nos valeurs et en savourant chaque moment de notre vie.

En tant que psychologue ACT, je vous encourage à explorer ces concepts et à les intégrer dans votre quotidien.

Le bonheur n’est pas un objectif à atteindre, mais un état à cultiver et à savourer !

Pascal

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