La dépression : un manque de sérotonine ?

Quand on prend conscience de la confusion entre conséquences (déséquilibres bio-chimique) et la cause (souffrance)…

Une étude majeure publiée au Royaume-Uni remet en cause la thèse selon laquelle la dépression serait causée par un manque de sérotonine dans le cerveau, de nombreuses questions gênantes émergent sur le bien-fondé des prescriptions massives d’antidépresseurs.

AntidépresseursImage par Elisa de Pixabay

Entretien avec sa principale auteure, Joanna Moncrieff (1)

“…On a dit à de nombreuses personnes que la dépression était causée par un déséquilibre chimique et que les antidépresseurs agissaient en le corrigeant. Cette idée n’est pas étayée par des preuves scientifiques…

“…Nous pouvons continuer à chercher les causes biologiques de la dépression, ou nous pouvons envisager la dépression sous un autre angle – nous pouvons la considérer comme une réaction à des problèmes sociaux et personnels et à des événements indésirables de la vie. De nombreuses recherches montrent qu’il existe un lien entre ces derniers et la dépression…

“…Je pense que les psychiatres ne veulent pas ébranler la confiance des gens dans les antidépresseurs. De plus, la théorie du déséquilibre chimique fournit une explication simple et concrète à des situations qui peuvent être très compliquées et difficiles (pour une personne très angoissée et malheureuse), ce qui est probablement attrayant pour certains médecins et patients.

“…Le problème est de considérer la dépression comme un état qui trouve son origine dans le cerveau. Si l’on y pense de cette façon, il est logique d’appliquer une solution médicale (nous avons un dicton en anglais : “quand vous avez un marteau, tout ressemble à un clou”). Mais si vous considérez qu’il s’agit d’une réaction à des difficultés sociales et personnelles, alors le “traitement” le plus important est d’aider la personne à faire face à ces difficultés.

” Beaucoup de gens disent aujourd’hui qu’il a été démontré que les antidépresseurs fonctionnent, et que la manière dont ils fonctionnent importe peu. Mais je pense que le “comment” est important.

” Lorsque les gens disent que les antidépresseurs sont efficaces, ils veulent dire qu’ils sont un peu meilleurs qu’un placebo dans les essais contrôlés randomisés, mais il y a de nombreuses explications possibles à cela. Il se peut qu’ils aient des effets placebo amplifiés (parce que les gens peuvent voir qu’ils prennent le médicament actif par rapport au placebo) ou que ce soit parce que les antidépresseurs provoquent un émoussement émotionnel. S’ils agissent comme des placebos amplifiés ou en émoussant les émotions, leur prise n’est probablement pas une bonne chose, du moins pas pour la plupart des gens dans la plupart des situations.

” Ainsi, à mon avis, leur utilisation est très peu justifiée et un grand nombre de personnes ont été exposées à leurs effets secondaires sans en tirer un réel avantage.”

(1) Joanna Moncrieff est une psychiatre et universitaire britannique. Elle est professeur de psychiatrie critique et sociale à l’ University College de Londres et figure de proue du Critical Psychiatry Network . Elle est une éminente critique du modèle « psychopharmacologique » moderne de traitement des troubles mentaux et de la toxicomanie, ainsi que du rôle de l’industrie pharmaceutique. Elle a écrit des articles, des livres et des blogs sur l’utilisation et la surutilisation du traitement médicamenteux pour les problèmes de santé mentale, le mécanisme d’action des médicaments psychiatriques, leurs effets subjectifs et psychoactifs, l’histoire du traitement médicamenteux, et la preuve de ses avantages et de ses inconvénients. Elle écrit aussi sur l’ histoire et la politique de la psychiatrie plus généralement. Ses livres les plus connus sont “The Myth of the Chemical Cure” et “The Bitterest Pills” (source Wikipedia)

Article complet et Source : https://atlantico.fr/article/decryptage/l-etude-qui-fait-voler-en-eclat-les-explications-sur-les-causes-de-la-depression-et-trembler-l-industrie-pharmaceutique-antidepresseurs-cerveau-serotonine-pression-desinformation-medicaments-joanna-moncrieff

Ce que je peux contrôler / ne pas contrôler…

Il est fréquent que nous dépensions de l’énergie contre des expériences qui ne dépendent pas de nous.

Il arrive que nous souffrions d’avoir les pensées que nous avons, les émotions et tensions que nous ressentions. La lutte contre ces expériences intérieures peut nous épuiser, nous faire souffrir davantage en ajoutant une dose de culpabilité… du fait de ne pas être capable d’y faire face…

Je ne peux pas contrôler le passé, le futur... Je peux contrôler les objectifs que je me donne, ce que je fais de mon temps libre, la manière dont je me parle...

Pourtant, nous ne sommes pas ces expériences qui nous traversent et la distinction émotionnelle de ces phénomènes de la personne que nous sommes est une clé de libération.

Cette “défusion cognitive et émotionnelle» est l’un des axes majeurs de la thérapie d’acceptation et d’engagement – ACT.

Elle passe par l’expérience et la répétition de l’expérience. La compréhension seule ne suffit pas au changement (ce qui peut expliquer l’échec de certaines thérapies si elles ne sont pas suivies d’actes). En thérapie d’ACT, l’approche est en ce sens pragmatique. Si l’explication psycho-éducative, y tient une place importante dans les séances que je propose dans ce cadre, il reste essentiel de remettre en pratique les exercices (de Mindfulness et de défusion) abordés lors des séances.

Cela peut, il est vrai, être une difficulté, et ne pas convenir à tous*, même si des supports écrits et audios sont donnés, mais les bénéfices qui en ressortent sont libérateurs et utiles pour toute la vie !

*Il arrive ainsi que des séances ne soient pas axées sur ces approches : je tente d’adapter la séance aux personnes et non adapter les personnes aux techniques

Comment arrêter de vous saboter

3 stratégies pour reconnaître et rediriger les comportements d’auto-sabotage.

Steven Hayes

Traduction libre et partielle (avec quelques indications supplémentaires) de l’article original de Steven C. Hayes Ph.D., co-fondateur de la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement – ACT – que nous proposons.
Publié le 4 avril 2022| sur https://www.psychologytoday.com/us/blog/get-out-your-mind/202204/how-stop-sabotaging-yourself

POINTS CLÉS

  • Nous nous sabotons souvent pour changer notre façon de penser et de ressentir.
  • C’est normal et naturel, mais cela peut créer des problèmes lorsque cela devient une habitude.
  • Vous pouvez utiliser un processus simple en trois étapes pour arrêter l’auto-sabotage sur le moment.
  • L’Organisation Mondiale de la Santé a un protocole d’auto-assistance avec plus d’outils et de techniques

Pourquoi fustigeons-nous notre partenaire alors que nous voulons être gentils et attentionnés ? Pourquoi nous isolons-nous, alors que nous nous sentons déjà seuls et que nous avons soif de connexion ? Pourquoi buvons-nous de l’alcool, fumons-nous du tabac et cédons-nous à d’autres vices alors que cela nuit à notre santé ? Et pourquoi savons-nous toutes ces choses, et pourtant continuons-nous à les faire quand même ?

La réalité est que nous nous dressons souvent sur notre propre chemin, sabotant nos efforts pour créer une vie meilleure. (…)

Mais nous ne faisons pas ces choses parce que nous sommes mauvais ou parce que nous « ne pouvons rien faire de bien ». Au lieu de cela, nous le faisons pour une raison plus banale : nous voulons changer notre façon de penser et de ressentir. Même modestement. Même si ce n’est que pour un instant. Afin de nous sentir mieux, nous renonçons souvent à nos autres plans et intentions, nous privilégions le court terme au long terme. (…)

Malgré ce que l’on peut penser, ce n’est pas une faute de caractère. Nous le faisons tous sous une forme ou une autre, surtout lorsque nous ne nous sentons pas bien. C’est normal et naturel. Certaines personnes peuvent échapper au sentiment de ne pas être à la hauteur en passant des heures sur les réseaux sociaux. Et d’autres personnes peuvent être aux prises avec une expérience traumatisante et chercher un soulagement grâce à des aliments réconfortants. Les façons dont nous essayons de contrôler nos pensées et nos sentiments difficiles sont multiples.

Malheureusement, choisir des remèdes à court terme plutôt que des intentions à long terme a des conséquences. Et plus nous choisissons souvent cette voie, plus les conséquences deviennent marquées. (…)

Si vous regardez attentivement, vous trouverez probablement des moyens par lesquels vous essayez de contrôler inutilement vos pensées et vos sentiments [ou de les éviter]. Vous pouvez le faire en vous distrayant ou en évitant certaines personnes, certains lieux et certaines situations. Vous pouvez le faire en essayant de vous en sortir par la pensée ; vous disputer avec vous-même ou n’autoriser que des pensées «positives». Ou vous pouvez le faire à travers un large éventail de «plaisirs coupables».

Mais quelle que soit la stratégie que vous choisissez, tôt ou tard, les pensées et les sentiments difficiles reviennent, souvent plus forts qu’avant. Ainsi, au lieu de les repousser, nous devons utiliser une approche différente. Cette nouvelle approche peut sembler contre-intuitive et nécessite plus de pratique. Mais cela met également fin à la lutte et vous permet de faire plus de ce qui compte pour vous.

Étape 1 : Repérage

La première étape consiste à remarquer vos pensées et vos sentiments difficiles. Nous les ignorons souvent quand nous devenons accros à nos expériences et ne réalisons qu’après coup que nous avons recouru à nos anciennes habitudes. La première étape pour briser ce cycle consiste à remarquer quand cela se produit, comme cela se produit.

Étape 2 : Nommer

La deuxième étape consiste à nommer votre expérience. [Cette étape d’auto-validation est essentielle. Elle peut se faire à voix haute ou mentalement, une ou plus volontiers plusieurs fois successives : l’émotion reconnue tend à moins… insister].

“Il y a de l’ anxiété .” “J’ai une sensation d’oppression dans l’estomac.” “Il y a l’inquiétude que rien de ce que je fais n’ait d’importance.”

Le simple fait de nommer votre expérience [la valide et] crée une distance. Cela vous donne une perspective différente.

Vous pouvez même essayer d’ajouter « Je remarque… » [ou “Je vois que…”] au début de la phrase. Par exemple : “Je remarque que je suis anxieux.” “Je remarque qu’il y a une tension.”

[Il est intéressant d’ajouter des étapes d’auto-compassion : “Je vois que je suis (émotion). Je comprends que je sois (émotion). Et c’est OK de ressentir cela !” “Je comprends… C’est OK…” dans le sens que c’est ce que ressent les êtres humains, contrairement aux robots.]

Étape 3 : Recentrer

La troisième étape consiste à vous recentrer sur ce qui compte pour vous. Même si vous ressentez des pensées et des sentiments inconfortables, il y a toujours des choses qui vous tiennent à cœur. Il est maintenant temps de les mettre en valeur. Même s’il y a des pensées et des sentiments durs, vous pouvez choisir d’agir sur ce qui compte en vous recentrant sur les choses qui vous tiennent à cœur.

Chaque fois que vous remarquez que des pensées et des sentiments difficiles vous ont accroché, vous pouvez suivre ces trois étapes. Et comme toute compétence, chaque fois que vous pratiquez, vous vous améliorez. Ces étapes ont été essayées et testées et se sont avérées efficaces pour faire face à de nombreux types de crises personnelles, grandes et petites.

Si vous voulez en savoir plus sur l’efficacité de cette technique, ainsi que sur d’autres outils et techniques pour faire face au stress de toute nature, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié un merveilleux protocole d’auto-assistance qui a été testé avec des réfugiés de guerre. Je parcoure une version miniature de ce qu’elle contient dans cette série en cinq parties (c’est la partie 2 sur 5). Je le fais en partie parce que la guerre actuelle en Ukraine nous met tous au défi, en particulier ceux qui sont dans la ligne de mire.

Si « notifier, nommer, recentrer » est utile même pour les réfugiés de guerre, cela peut être utile à ceux d’entre nous qui attendent, prient et aident à distance.

Vous pouvez accéder au programme de l’OMS en cliquant ici . Notez que le livre et les cassettes sont disponibles gratuitement sur ce site en anglais, ukrainien, russe et dans de nombreuses autres langues. Portez-vous bien et envisagez de partager cette ressource avec d’autres personnes dans le besoin.

La technique respiratoire du bourdon

Bhramari pranayama, la technique respiratoire du bourdon, une technique simple et efficace, aux confins du yoga et de la pleine conscience :

Volontiers en posture assise, dos libre de tout contact, tête droite.
Il est possible d’initier la pratique par une «lecture du corps» (ou «scan corporel»).

Les index bouchent les oreilles, sans entrer dans les conduits auditifs.
La bouche reste fermée, mâchoire inférieure relâchée.

Inspiration par le nez, expiration en soutenant la prononciation continue d’un «Mmmmm…», initié au niveau de la gorge, orienté vers le crâne.

Assis, dos redressé. Oreilles bouchées par indexDessin original de Laelia GAUTIER

Continuer ainsi sur 12 respirations, avant de réaliser une pause de totalisation silencieuse, attentif aux sensations au niveau de la tête.

Plusieurs études scientifiques ont prouvé l’efficacité de Bhramari pranayama :

Son influence sur la pression artérielle et la fréquence cardiaque a été évaluée lors d’une étude menée en 2010 par le Dr Tapas Pramanik (Département de physiologie, Nepal Medical College, Jorpati, Kathmandou). Lors de cette exploration, ces deux paramètres ont été mesurés sur un groupe de 50 volontaires en bonne santé. Les participants ont ensuite effectué pendant 5 minutes Bhramari pranayama, dans un endroit frais et bien aéré.

Puis les mêmes constantes ont été de nouveau mesurées. Les résultats enregistrés montrent une diminution significative de la pression artérielle (diastolique et systolique) ainsi qu’une légère baisse de la fréquence cardiaque. Ceci après seulement cinq minutes.

Interrogés sur leur sentiment après cet exercice, la plupart des participants témoignent d’un calme d’esprit, d’une sensation de bien-être. Ceci est confirmé par de très nombreuses études médicales démontrant le lien entre modes de respiration et états émotionnels. Les pranayamas permettent de réduire les niveaux d’anxiété par une augmentation de l’activité parasympathique dans le système nerveux autonome.

L’état de détente attentive instaurée par une technique méditative est caractérisé par la présence de l’activité alpha dans le cerveau (activité électrique de 7,7 à 12,5 Hz). Lors d’une méditation profonde, la fréquence peut baisser encore davantage.

Cependant, des études ont démontré que dans certaines situations, des pratiquants expérimentés peuvent générer une activité d’une amplitude rare, dans une plage de gamma (de 32 à 100 Hz par seconde).

Or, dans une autre étude sur bhramari pranayama, publiée en 2009 dans la revue Consciousness and Cognition (EEG paroxysmal gamma waves during Bhramari Pranayama: a yoga breathing technique), l’activité du cerveau pendant le bourdonnement a été mesurée. Les résultats ont démontré que, même chez les débutants, il y a présence d’ondes gamma.

Le bourdonnement a également une répercussion sur les sinus. D’après le Professeur Pär Stjärne (médecin chef de clinique, oto-rhino-laryngologiste à l’institut Karolinska en Suède), le fait de produire ce son permet de libérer des sinus, du monoxyde de carbone qui y est produit.

Ce gaz pénètre ensuite dans les poumons lors de la prochaine inspiration ; il aide à dilater les alvéoles, à augmenter l’absorption d’oxygène et contribue à protéger les poumons des infections.

Le bourdonnement soulage aussi les acouphènes. C’est ce qu’a démontré Sidheshwar Pandey, médecin indien, spécialiste de l’audition. Même les personnes présentant de sévères acouphènes peuvent pratiquer cette respiration.

Pratiquer bhramari pranayama permet une amélioration des résultats scolaires

Une étude menée en Inde et rapportée en 2012 a évalué l’effet de bhramari pranayama sur la quantité et la qualité de l’apprentissage atteint chez un sujet après une période d’instruction. Il s’agissait de savoir si bhramari pranayama pouvait avoir une incidence positive sur le rendement scolaire en mathématiques, en sciences et en études sociales.

D’autres études déjà avaient démontrés comment le stress, l’angoisse et la manque de concentration interfèrent et altèrent le processus de mémorisation et comment bhramari pranayama permet d’en réduire les effets en procurant du calme et en augmentant la consommation d’oxygène dans le cerveau (Effects of Bhramari Pranayama on health – A systematic review)

Durant 7 jours, 65 élèves de 14 à 15 ans, en difficultés scolaires, se sont prêtés à cette expérience. Les résultats révèlent que le groupe d’adolescents souffrant de déficit d’attention a nettement amélioré sa performance ainsi que sa vigilance suite à la pratique de bhramari pranayama.

Texte tiré en partie de https://blog.green-yoga.fr/brahmari-pranayama-technique-bourdon/

De quel psy… parlons-nous ?

psychanalyse

Psychiatre, Psychologue,Psychothérapeute, Psychopraticien, Psychanalyste, Psychomotricien ?

Comment s’y retrouver ?

Il existe encore aujourd’hui, même chez certains professionnels de la santé, des confusions entre ces différents termes.

Tous ces «psy…» ont en commun de s’intéresser à la psyché humaine, aux processus psychologiques. Les uns par le biais d’une approche scientifique, les autres de manière plus empirique, voire philosophique. La plupart exerce dans le domaine du soin, certains psychologues – comme nous le précisons plus loin – dans des domaines différents.

Tentons de clarifier ces classifications, notamment au regard de leur cursus préalable en France…                                                  Lecture d’environ 6 min.

Psy...

Le psychiatre

Il est d’abord médecin, donc titulaire d’un doctorat, ayant suivi un premier parcours universitaire commun à tous les docteurs en médecine.

Après un cursus de 10 années, il a obtenu un DES (Diplôme d’Etudes Spécialisées).
Comme d’autres peuvent s’orienter vers la cardiologie, la gériatrie, etc., le psychiatre s’est spécialisé dans la maladie mentale.

A noter que les pédopsychiatres, comme le nom l’indique, sont des psychiatres spécialistes des enfants.

Psychiatres et pédopsychiatres prescrivent par le biais d’une ordonnance des psychotropes : neuroleptiques, anxiolytiques, antidépresseurs, normothymiques (régulateurs de l’humeur), hypnotiques.

Ils réalisent des diagnostics, prescrivent et administrent un traitement (médicamental et/ou psycho-thérapeutique) pour lutter contre les souffrances psychiques ou les troubles psychiatriques.

Psychothérapie verbale

Ils peuvent exercer en institution publique, dont les hôpitaux spécialisés, ou en cabinet libéral.

Le psychiatre n’a pas forcément suivi une formation longue en psychothérapie, même s’il a une connaissance des principales approches.

Le neuropsychiatre

La neuropsychiatrie désignait l’exercice conjoint de la neurologie et de la psychiatrie, séparées en France à partir de 1968.

Le psychologue

Le psychologue a validé un cursus universitaire de cinq années après le BAC, sanctionné, avant la réforme, par un D.E.S.S. à visée directement professionnelle (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées, avec un stage pratique en entreprise), ou un D.E.A. , initiant en général un Doctorat (Diplôme d’Etudes Approfondie, avec depuis plusieurs années la possibilité d’un stage pratique conférant le titre de psychologue). Ces deux cursus sont axés dès le départ sur la psychologie, en plus de cours de biologie, statistiques et méthodologie.

Depuis 2002 et la réforme  (BAC +) “3-5-8”, Licence-Master-Doctorat – L.M.D., avec l’harmonisation européenne des grades universitaires, le D.E.S.S. et le D.E.A. ont été remplacés  par le diplôme de Master (M2 ou Master 2è année), également de niveau BAC+5.

NOTE : La majorité des psychologues français n’a pas de doctorat en psychologie. C’est donc une erreur de les appeler Docteur. Il est par ailleurs possible d’avoir le titre de Docteur en psychologie, sans avoir le titre de psychologue !

Le diplôme de psychologue est reconnu par l’État depuis 1985. L’usage du titre de psychologue est donc réglementé et protégé.

L’usurpation du titre de psychologue est un délit (infraction prévue par l’article 433-17 du code pénal).

Là où réside la confusion, c’est que la majorité des psychologues n’est pas psychothérapeute, c’est à dire que ces psychologues n’exercent pas leur activité en face à face avec une personne en souffrance psychologique.

psychologue

Ils peuvent exercer dans des fonctions différentes sans la mise en avant de leur titre. Nous pouvons ainsi les trouver dans le service des Ressources Humaines d’une entreprise, ou dans des missions de recrutements. Ils peuvent être présents dans la formation ou l’orientation professionnelle (conseiller en bilan de compétences, psychologue scolaire).

La psychologie couvre en effet de nombreux domaines différents.

Citons :

    • La psychologie cognitive appliquée essentiellement aux connaissances, aux apprentissages, aux évaluations intra-psychiques. Elle est aussi la base des approches en psychothérapie des T.C.C.
    • La psychologie sociale, qui s’intéresse aux effets des interactions sociales sur l’individu.
    • La psychologie du travail  étudie les interactions de la personne avec l’entreprise, l’analyse des tâches et fonctions, l’ergonomie, les compétences professionnelles, etc. et leurs implications dans le monde du travail.
    • La psychologie du développement, depuis le fœtus jusqu’à la mort (les compétences en fonction des stades de développement…).
    • La psychologie différentielle qui étudie la variabilité (inter et intra-individuelle) des comportements et processus mentaux.
    • La psychologie clinique, qui est la plus proche de la représentation commune du “psy” : on y trouve des activités d’expertises (évaluations, bilans psychologiques) et celles de suivi psychologique avec la psychothérapie d’aide et de soutien.

Les psychologues sont soumis à un code de déontologie.

Les psychologues cliniciens ont, comme tout psychologue, une formation de base scientifique. Ils complètent leur formation universitaire par l’acquisition de compétences dans un ou plusieurs modèles psycho-thérapeutiques et continuent de s’informer ou se former tout au long de leur activité.

Le neuropsychologue

Il s’agit d’un psychologue spécialisé en neuropsychologie.
Son rôle est d’évaluer à travers un entretien clinique et une série de tests normalisés et standardisés le fonctionnement cognitif (attention, mémoire, raisonnement, langage…) et le comportement (émotivité, agressivité, hyperactivité…) de toute personne atteinte d’une lésion cérébrale ou d’un trouble neurologique.
Une évaluation neuropsychologique peut également concerner une personne ayant des plaintes cognitives, en dehors de toute pathologie connue.

Le psychothérapeute

Il s’agit d’un professionnel, spécialisé dans le domaine du soin psychologique.

Face à quelques risques de dérives, le titre de psychothérapeute est encadré par la loi d’août 2009 et le décret de mai 2010. Le psychothérapeute doit donc pouvoir vous communiquer sa certification d’enregistrement à l’A.R.S. – Agence Régionale de Santé – qui lui délivre un numéro ADELI.

L’usurpation du titre de psychothérapeute est, lui aussi, un délit.

Ce titre est réservé depuis 2010 :

    • aux psychiatres, ainsi qu’aux médecins qui auront effectué quelques stages ;
    • aux psychologues cliniciens ou autres psychologues, moyennant des formations complémentaires spécifiques ;
    • aux psychothérapeutes d’avant 2010, qui ont plus de cinq ans d’exercice, avec une formation suffisante en psychopathologie et ayant validé leurs expériences (VAE1) devant une commission ;
    • à certains psychanalystes, qui étaient initialement exclus de cette classification.

Une précision :

De nombreuses structures et de nombreux professionnels ont contourné le problème en ajoutant simplement un préfixe ou un suffixe au mot thérapeute. Nous ne pouvons qu’inviter à la prudence en vérifiant systématiquement que le thérapeute est bien inscrit à l’ARS.

Gestalt-thérapie, thérapie systémique, thérapies humanistes, analyse transactionnelle, hypnose éricksonienne, thérapie des schémas, programmation neurolinguistique, approches psychocorporelles, art thérapie, thérapies à médiation, etc.  Avec plus de 400 approches* officiellement répertoriées, le domaine de la psychothérapie est très vaste. De nouveaux courants ou modalités thérapeutiques apparaissent régulièrement.

Deux exemples :

Encore très présentes en France, certaines psychothérapies sont d’inspiration psychanalytique c’est-à-dire qu’elles s’appuient sur les théories de la psychanalyse (voir plus loin). Dans une approche souvent plus pragmatique que cette dernière, elles sont axées sur l’explication des difficultés présentes par des processus inconscients. Le passé y a une place essentielle. Le suivi thérapeutique nécessite le plus souvent un nombre important de séances.

Les Thérapies Cognitives et ComportementalesTCC qui en sont à leur “troisième vague”2, représentent une approche très différente. Le passé est abordé à travers une analyse fonctionnelle qui vise à comprendre et expliquer au patient les difficultés présentes. Des objectifs thérapeutiques sont définis entre le patient et le psychothérapeute, qui collaborent ensemble à la thérapie. Le présent et le futur sont les axes principaux de l’accompagnement. Le thérapeute donne des tâches complémentaires 3 à réaliser entre les rencontres : la thérapie est ainsi souvent “brève” et axée sur le pragmatisme et l’efficience. L’approche psycho-éducative, l’envoi de supports, contribuent à la transmission de nouvelles compétences psychologiques qui s’inscrivent dans le long terme. Les T.C.C. sont des psychothérapies s’appuyant sur les recherches scientifiques en psychologie et neuropsychologie. Elle sont régulièrement évaluées et certaines de leurs techniques peuvent ainsi être écartées, d’autres modifiées ou ajoutées.

Au-delà des étiquettes ou des appellations, des méthodes et des techniques, le choix d’un psychothérapeute reste personnel.

Nous savons notamment que l’alliance thérapeutique – ce lien entre patient et soignant – est essentielle dans le processus de changement. Par ailleurs, le psychothérapeute doit adapter son approche à chaque situation singulière, et non adapter le patient à sa théorie.

Le psychopraticien

Appellation plus récente qui désigne, là encore, un professionnel spécialisé dans le soin psychologique.

En bref, nous pouvons dire qu’il s’agit d’un psychothérapeute ne pouvant pas prétendre à ce titre encadré par la loi, ici par des politiques non spécialistes. Il peut en effet être reproché à ces derniers de sembler s’appuyer davantage sur les connaissances et diplômes que sur les compétences et expertises.

Des syndicats représentatifs de la profession se sont ainsi mis d’accord sur ce terme de psychopraticien.

Il s’agit de la dénomination d’une activité professionnelle, et non d’un titre, dénomination déposée à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) en 2009.

L’European Association for Psychotherapy (EAP) a créé un Certificat Européen de Psychothérapie. Pour l’obtenir, il faut avoir validé des études supérieures (bac + 3), ainsi qu’une formation approfondie spécifique de quatre ans minimum. Ce certificat, comme les attestations de formation en psychothérapie de ces professionnels sont délivrés par des structures privées. Ils ne sont pas reconnus par l’État.

Il est a souligner qu’ainsi les exigences de cette Fédération sont plus élevées, les compétences cliniques, pratiques, plus contrôlées, que lors des formations universitaires de base des psychologues cliniciens.

Le psychanalyste

Le terme de psychanalyste a été créé vers 1896 par le neurologue autrichien Sigmund Freud (1856-1939). Ce n’est pas un titre protégé par la loi française.

Le psychanalyste d’aujourd’hui a souvent une formation universitaire, y compris dans d’autres disciplines. Il est en effet utile, voire nécessaire, qu’il ait une bonne culture en sciences humaines.

psychanalyse

En plus de l’étude théorique des texte de S. Freud, le psychanalyste a suivi lui-même au moins une psychanalyse puis, une analyse didactique, supervisée par un psychanalyste expérimenté. Devenir psychanalyste nécessite un long travail d’introspection et de clarification, au fil de nombreuses années.

La base de cette approche est d’expliquer que nos émotions, nos relations et nos comportements, sont d’abord déterminées par des facteurs inconscients. Ces processus inconscients se sont construits notamment lors de nos premières interactions, dans notre petite enfance. Le travail analytique, basé sur le discours (notamment autour des rêves, des actes manqués et lapsus), vise à révéler certains de ces processus, à en dévoiler la genèse, pour développer une plus grande lucidité, accepter la souffrance et mieux composer avec la réalité. Ce procédé nécessite beaucoup de temps, certains psychanalystes considérant qu’il n’est jamais terminé. La cure analytique prend souvent ainsi plusieurs années, au rythme d’une séance chaque semaine, en moyenne.

Depuis Jacques Lacan (1901-81), la psychanalyse est davantage présentée comme un mode de connaissance de soi, de compréhension de nos fonctionnements psychiques, dans laquelle la guérison peut advenir “de surcroît”… mais pas forcément.

Françoise Dolto (1908-88) distinguait la psychothérapie de la psychanalyse : en cas de souffrance, il est préférable de privilégier la première.

Le psychomotricien

Un psychomotricien est titulaire d’un Diplôme d’Etat, obtenu après une formation spécifique de trois ans.

Il travaille sur prescription médicale et après examen neuropsychologique du patient par le médecin.

Il intervient auprès des enfants, des adultes et des personnes âgées qui présentent des maladresses, des difficultés motrices ou graphiques, qui ont des difficultés pour se repérer dans l’espace ou le temps, ou encore qui sont en difficulté pour investir leur corps.

ll réalise des bilans psychomoteurs,  une rééducation des troubles du développement psychomoteur ou des désordres psychomoteurs (au niveau de la motricité globale, la motricité fine, le schéma corporel, l’adresse, les coordinations, l’organisation spatiale, etc.), au moyen de techniques de relaxation dynamique, d’éducation gestuelle, d’expression corporelle ou plastique et par des activités rythmiques, de jeu, d’équilibration et de coordination.

Il contribue, par des techniques d’approche corporelle, au traitement des déficiences intellectuelles, des troubles caractériels ou de la personnalité, des troubles des régulations émotionnelles et relationnelles et des troubles de la représentation du corps d’origine psychique ou physique.


PSY… Remboursement par la C.P.A.M.
Caisse Primaire d’Assurance Maladie
Psychiatre Le psychiatre est un médecin. De ce fait, les séances sont partiellement et forfaitairement remboursées.
Les honoraires  du psychiatre conventionné en secteur 2 sont libres.
Psychologue Le plus souvent non remboursé.
Il existe une possibilité de remboursement dans le cadre de soins dans un établissement public comme dans un hôpital, ou dans un Centre Médico-Psychologique (psychologue clinicien).
Psychothérapeute Non remboursé.

Le dispositif controversé «MonPsy» que nous boycottons en l’état, propose une prise en charge très limitée et non complètement confidentielle (passage chez le médecin obligatoire) de quelques séances de 30 minutes (!)
Le dispositif MonsPsy ne s’adresse qu’aux symptômes “légers”. Il n’est pas adapté pour suivre des pathologies sévères. Troubles dépressifs, risques suicidaires, antécédents psychiatriques sévères, etc., ne sont pas pris en charge. 

MonPsy impose aux professionnels le prix de leurs séances : 40 € pour la première, de présentation, et 30 € pour les sept suivantes. Or habituellement, une séance se situe plutôt aux alentours des 55 euros, voire 70 euros à Paris (2021)

Psychopraticien Non remboursé.
Psychanalyste Non remboursé.
Psychomotricien Non remboursé.
Il est cependant possible d’obtenir, même si cela est rare, un remboursement du bilan et des séances, dans le cadre d’une prise en charge psychomotrice.

Merci à mes quelques amis relecteurs, notamment B. Tanguy, qui m’ont permis d’améliorer cet article.

NOTES

Cet article a été initié par un échange avec ma fille Laelia.

1 –  VAE : Validation des Acquis de l’Expérience. Voir www.vae.gouv.fr

*Ce nombre de 400 psychothérapies est cité par Olivier Chambon, Michel Marie-Cardine, dans«Les bases de la psychothérapie» – 3e édition de 2019, Dunod.

2 – La 1ère vague des T.C.C. est la vague comportementale radicale (conditionnement opérant), débutée vers 1950 aux Etats Unis d’Amérique. La seconde est la vague cognitive, initiée vers 1970. Elle met l’accent, pour simplifier, sur le repérage et la modification des pensées et croyances dysfonctionnelles. La plus récente, parfois désignée comme la vague émotionnelle, à débuté dans les années 1990. Elle axe le travail thérapeutique sur l’acquisition d’une plus grande souplesse psychologique en modifiant non pas tant le contenu que le rapport entretenu avec les ressentis, les émotions et pensées difficiles, pour plus d’acceptation et d’actions vers ce qui est important pour le patient. 

3Les tâches en TCC  sont des exercices d’application progressifs et des stratégies concrètes pour le quotidien. Il s’agit de développer par l’entraînement de nouvelles compétences psychologiques et comportementales et agir concrètement en direction d’objectifs et valeurs personnelles. Ainsi, lorsque l’on parle de thérapie brève, en réalité, c’est un peu comme si le patient réalisait une ou plusieurs séances quotidiennes, du fait de ces tâches réalisées entre chaque rencontre.

Le Soi ou le personnage

“Pouvez-vous vous présenter … ?”

C’est une question à laquelle nous sommes tous confrontés, plusieurs fois dans notre vie.

C’est – sauf exception – une réponse sociale en termes d’activité qui est attendue.

Comme si cela nous définissait…

Masques et apparences
Ne pas confondre fonction et être

Petite proposition pour les personnes curieuses, en lien avec des travaux en psychologie sociale : répondez 20 fois de suite (différemment à chaque fois et brièvement) à la question “Qui suis-je ?(1) .

Les résultats suivent une progression intéressante, qui part d’une présentation publique (fonctions ou travail, statut social, marital, etc.), pour progresser généralement vers des éléments plus intimes…

Le soi comme contenu

Sans entrer dans une réflexion philosophique, mon propos est surtout ici de souligner une source de problèmes :

La confusion entre nos histoires
(nom, sexe, origines, métier, relations, statut marital, expériences, rôles, etc.)
et qui nous sommes réellement.

En Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT) que je privilégie, c’est l’un des six processus centraux, source de souffrance (2) : l’attachement au soi conceptualisé, ou “soi comme contenu” (Patty Bach), c’est à dire à une manière de nous décrire. Jonathan Lehmann utilise les termes simples et intéressants de «Moi histoire».

Si nous commençons à croire cette histoire qui nous traverse,  à croire que nous sommes cette histoire et surtout si nous y attachons de l’importance, alors nous risquons un jour ou l’autre d’être confrontés à des problèmes.

Si nous nous attachons à ces rôles, ces statuts actuels ou bien de notre passé, nous glisserons alors vers la souffrance au moindre écueil les remettant en question, ou les modifiant (séparation, perte d’emploi ou de revenus, retraite, dégradation physique, etc.).

Le personnage : ce que nous présentons

Sans doute beaucoup d’entre vous connaissent l’étymologie du mot personnage utilisé depuis le XIIIè siècle. Il me semble intéressant d’y faire un court détour.

Ce mot est en effet formé à partir du latin Persona qui désigne le masque de l’acteur : ce qui est présenté, visible.

Il va ensuite désigner un rôle dans une pièce de théâtre ; pour finalement signifier “caractère”.

Le rôle de l’acteur n’est pas l’acteur.
Ne pas confondre la fonction et l’Être.

Comment faire ?

Depuis le début de votre lecture, peut-être avez-vous trouvé quelques pistes.

L’une d’elles consiste justement à ne pas s’attacher (ou à s’attacher le moins possible) à cette histoire, j’ai envie d’écrire, à notre passé.

La thérapie d’ACT vise ainsi – parmi 6 axes thérapeutiques – à développer une meilleure conscience de soi,  de cette part de nous qui reste commune, quoi que nous vivions et traversions.

Le Soi comme contexte

Nos pensées changent continuellement. Nos sentiments varient. Nos statuts, notre corps se modifient…

Pourtant, il y a ce “je” invariant derrière toutes nos expériences. L’essence de notre Être.

Je ne parle pas toutefois de cette partie de nous qui pense, qui a des croyances, des souvenirs, des fantasmes (le soi penseur, voire ce “Moi jacasseur”, pour reprendre les termes de J. Donnars). Il s’agit d’un aspect beaucoup moins familier et plus difficile d’accès, source de libération.

En thérapie d’ACT on le désigne par les termes de Soi comme contexte (en opposition au soi comme contenu). Il s’agit de cette part qui peut observer nos expériences psychiques et émotionnelles, ce Soi qui reste le même, que nous soyons enfant ou très âgé. Il peut être rapproché de la notion du «Moi Présent» de Jonathan Lehmann, même si ce dernier correspond davantage à un autre axe essentiel en Thérapie d’Acceptation et d’Engagement…

Comme beaucoup de psychothérapeutes, je privilégie pour plus de clarté les termes de Soi Observateur.

Concrètement, cela passera par la pratique, l’entraînement. Il s’agit d’apprendre à faire ce pas de côté, à prendre du recul en observant dans l’instant ce qui nous traverse : d’abord nos sensations, ensuite nos pensées puis nos émotions difficiles.

Il s’agit de développer, progressivement, à l’aide d’exercices spécifiques, le point de vue de l’observateur.

N’hésitez pas, pour cela, à vous faire accompagner…

Compléments :

Cet article a été écrit suite à une séance de psychothérapie le 28 mai dernier* au sujet de la confusion entre fonctions et personne : je remercie mon patient qui se reconnaîtra pour cela. [*en 2020]

Notes bas de page :

(1) Test de Kuhn et Mc Partland (1954).
(2) Nous présentons progressivement et de manière synthétique les cinq autres processus et la “rigidité psychologique” : Fusion cognitiveEvitement expérientielPrédominance du passé et futur conceptualisés, connaissance de soi limité – Manque de clarté/contact relatif aux valeurs – Actions inutiles ou négatives.

Accepter et Agir

Avoir la sérénité d’accepter ce qui ne peut être changé (nos pensées, émotions difficiles…).

S’engager et agir vers ce qui est important pour nous, malgré l’éventuel inconfort…

Qu'est-ce que l'acceptation ?
Accepter n’est pas se résigner

Deux phrases qui résument la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement, inscrit dans la dernière «vague» des Thérapies Comportementales et Cognitives.

Consultations sur Rdv près de Rennes
www.gautierpascal.fr

Profiter

Faire la distinction entre l’accessoire et l’#essentiel, #choisir et avancer dans la direction de ce qui est important pour nous, malgré d’éventuelles pensées et émotions inconfortables…

Colère délétère

La colère à des effets délétères sur notre santé physique, psychologique, et sociale.

« La colère peut être bénéfique quand elle permet d’exprimer des sentiments refoulés. Mais lorsque qu’elle s’avère trop fréquente, trop intense et qu’elle se manifeste sans raison apparente, elle fait du tort à notre organisme. Décryptage avec deux spécialistes.

« La colère se manifeste quand nous nous sentons frustré(e), quand nos croyances et nos valeurs sont menacées ou que nous ressentons un sentiment d’injustice. Seulement chez certain(e)s, l’émotion est éprouvée en excès, trop souvent, sans raison et n’aboutit à rien. La faute au cortex préfrontal, la zone du cerveau chargée de réguler les émotions, qui ne parvient pas à en diminuer l’intensité. Dans ce cas, la colère nuit. «À force de mettre le corps en surtension et en surrégime, elle est extrêmement énergivore pour l’organisme et le cerveau», précise Christophe Haag, professeur à l’EM Lyon et chercheur en psychologie sociale. Selon le professionnel, il serait même urgent de la maîtriser : «Elle est dans le “hit parade” du trop-plein d’émotions négatives ressenties aujourd’hui, je dirais qu’elle est assez dangereuse pour l’homme»

Des effets néfastes sur la santé

«Lorsqu’elle est ressentie fréquemment, violemment et de manière non adaptée, la colère peut développer des hernies, de l’urticaire, du psoriasis, de l’asthme et des douleurs dans le bas du dos», explique Christophe Haag.
«À terme, d’autres problèmes plus sérieux peuvent apparaître chez ces personnes. Elles ont plus tendance à souffrir de «maladies cardiovasculaires, de problèmes cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, car elles sont en hypertension», indique le docteur en psychologie Didier Pleux. 
«Les colériques chroniques s’exposent aussi davantage aux ulcères.

Repli sur soi

«L’émotion peut amener à développer de l’anxiété, des phobies…
Ressentir trop fréquemment de la colère affecte l’équilibre émotionnel et la psyché. La raison est simple : «La physiologie périphérique de la colère est proche de celle du stress», explique Christophe Haag. Résultat, «cette émotion peut amener à développer de l’anxiété, des phobies ou un comportement compulsif». Dans certaines mesures, la colère peut aussi conduire au repli sur soi voire à la dépression.

«Si la colère est souvent orientée vers les autres, quelques fois, celle-ci peut être dirigée envers soi-même et nuire à l’estime de soi : «Certaines personnes sont tout le temps en colère contre elles-mêmes, elles se détestent et s’auto-condamnent», précise Didier Pleux.

La recherche de palliatifs pour s’apaiser

Selon le chercheur Christophe Haag, «les “serial colériques” ont une faible capacité de régulation émotionnelle, contrairement aux personnes douées d’une intelligence émotionnelle». S’ils ne sont pas pris en charge par un spécialiste, comme un coach ou un psychothérapeute, ils peuvent développer un comportement excessif pour s’apaiser. Cela se traduit par une consommation importante «de cigarettes ou d’alcool, par exemple, mais aussi, plus rarement, de sport», commente le docteur en psychologie.

Un impact négatif sur nos relations avec les autres

«Que ce soit avec ses amis, son conjoint, ou son ou sa supérieur(e), la communication avec les autres est stérile et ne mène à rien quand on est en colère. L’entourage pâtit de ces excès, qui finissent par nuire à la qualité de nos relations et réduire notre cercle social.

«S’exprimer avec colère est un signe d’immaturité  émotionnelle. C’est un moyen d’expression chez le tout-petit pour demander quelque chose parce qu’il ne dispose pas d’assez de mots, mais quand on est adulte, on les a», souligne Didier Pleux. Faute de pouvoir mettre des mots sur leurs ressentis sans perdre le contrôle, «les personnes en colère s’enferment. 
L’émotion peut ainsi nuire à la relation amoureuse dans un couple par exemple, pouvant parfois conduire à la rupture», précise Didier Pleux.»

Source du texte en italique : Mélodie Castan | Pour le Figaro.fr, Le 25 mai 19

Ce n’est pas tant la COLÈRE qui est nuisible que son expression agressive.
S’il est important de mettre en mots la source de cette émotion, la défouler de manière violente, comme certains le proposent, n’a qu’un effet de soulagement à très court terme et un effet d’amorçage, facilitateur de la réitération de l’expression agressive de cette émotion : plus vous vous exprimer avec violence, plus vous faciliter ce mode d’expression immature !

Développez plus de #sérénité, apaiser vos tensions excessives :
séances individuelle ou petit groupe au bord Sud de Rennes (35).

error: Contenu protégé !!