Quand trop penser nous gâche la vie, comment sortir de nos ruminations ?

Lien vers le podcast de France Inter :

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/grand-bien-vous-fasse/grand-bien-vous-fasse-du-mardi-26-mars-2024-1607836

Impossible d’y échapper, elles tournent en boucle dans notre tête, comme un hamster dans sa roue… Ces ruminations mentales qui nous agitent du matin au soir. Ces pensées qui nous prennent la tête…

Avec

On est foutu, on pense trop ! Telle pourrait être le refrain de cette émission. Mais ça veut dire quoi exactement, trop penser ? Pourquoi le règne des conjectures dans notre tête peut provoquer une surchauffe de l’esprit, un malaise plus ou moins diffus, une anxiété, une déprime ?

Et puis il y a toutes ces scénarios de la vie quotidienne que nous élaborons du réveil au coucher : “Et si je perdais mon emploi…”, “j’aurais pu répondre ceci”, “j’aurai pu faire cela”. Nous verrons tout de même quels sont les bienfaits de ces ruminations, mais aussi comment se forcer à ne plus penser à une chose finit par fonctionner, nous vous dirons comment adopter les meilleures stratégies anti-ruminations.

Méditation, positive attitude… Quelle sont les bonnes tactiques pour ne plus mouliner ?

Toujours plus d’informations sur les tracas du monde, l’actualité anxiogène fournissent nombre de possibilités d’y penser, un peu comme un fond d’écran désormais habituel de notre vie. Sébastien Bohler, journaliste scientifique, explique que le cerveau a justement une fonction fond d’écran car lorsqu’il n’a rien à faire, notre cerveau explore les possibles, notamment les côtés dangereux pour anticiper ce qui pourrait se passer. “Donc quand vous mettez le cerveau face à une industrie de l’information qui permet d’alimenter cette boucle, alors on part en vrilles“, il faut ainsi pour lui réfléchir à “l’articulation entre médiasphère et le fonctionnement ancestral du cerveau“.

Prédominance du Passé et du Futur

Dans la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), la prédominance du passé et du futur est un concept central. Cela à trait aux ruminations au sujet d’expériences passées (regret, se refaire le “film”, etc.), ruminations anxieuses pour notre devenir. Ces rumination nous empêchent d’être connecté au moment présent, de profiter simplement à ce qui est, avec des conséquences sur notre estime de nous-mêmes, notre capacité envers nos relations, sans parler des difficultés d’apprentissages (par manque d’attention, concentration), de fatigue accrue…

Une métaphore pour mieux comprendre :

Voilier en mer

Imaginez que vous êtes sur un bateau naviguant sur un fleuve. Ce fleuve représente le cours naturel de votre vie, avec son passé derrière vous, son présent actuel et son futur devant vous.

Le passé est comme le courant du fleuve derrière vous. Vous ne pouvez pas changer sa direction ou sa force, mais vous pouvez choisir comment vous réagissez à ce courant. Parfois, le fleuve peut être agité avec des rapides et des obstacles, représentant les défis et les souffrances que vous avez rencontrés dans votre passé. L’ACT vous invite à accepter la réalité de ce courant, à reconnaître les difficultés passées sans essayer de les changer, mais simplement en les laissant être ce qu’elles sont.

Le futur, quant à lui, est comme le cours du fleuve devant vous. Vous ne pouvez pas voir très loin en raison des méandres et des virages du fleuve, représentant l’incertitude et les possibilités de l’avenir. L’ACT vous encourage à regarder vers l’avant avec curiosité et ouverture plutôt qu’avec crainte ou anticipation anxieuse. Plutôt que de fixer votre regard sur un point précis à l’horizon, l’ACT vous invite à vous concentrer sur le processus de navigation lui-même, en choisissant les actions qui vous rapprochent de ce qui est important pour vous, peu importe les virages que le fleuve pourrait prendre.

Enfin, vous êtes debout sur le pont du bateau, dans le présent, le seul endroit où vous avez un contrôle direct. Vous pouvez sentir le vent sur votre visage, entendre le clapotis de l’eau contre la coque du bateau, et ressentir la stabilité sous vos pieds. C’est dans ce moment présent que vous pouvez exercer votre liberté de choix, en naviguant avec intention et en restant connecté à vos valeurs et à ce qui est vraiment important pour vous.

En résumé, la métaphore du fleuve dans la thérapie ACT illustre l’importance d’accepter le passé, de regarder vers l’avenir avec curiosité et ouverture, et de rester pleinement engagé dans le moment présent.

La Prédominance du Passé et du Futur Conceptualisés en Thérapie ACT

La thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) nous invite à explorer la manière dont nous interagissons avec notre passé et notre futur. Plutôt que de chercher à changer ou à effacer nos expériences passées, ou de nous perdre dans des projections futures, l’ACT nous encourage à adopter une perspective différente.

Passé : Acceptation et Perspective

Dans l’ACT, le passé est considéré comme quelque chose d’inévitable. Nous ne pouvons pas le changer, mais nous pouvons choisir comment nous y réagissons. Plutôt que de lutter contre nos souvenirs douloureux ou nos regrets, l’ACT nous apprend à les accepter pleinement avec sérénité. Cela ne signifie pas que nous devons être d’accord avec tout ce qui s’est passé, mais plutôt que nous apprenons à faire la paix avec notre histoire personnelle. En acceptant nos expériences passées, nous pouvons nous libérer de leur emprise sur notre vie présente.

Futur : Vision et Engagement

D’autre part, l’ACT nous encourage à examiner comment nous envisageons l’avenir. Plutôt que de nous perdre dans des scénarios catastrophiques ou des fantasmes irréalistes, nous sommes invités à nous engager dans des actions alignées avec nos valeurs. L’accent est mis sur la création d’un avenir fondé sur ce qui est vraiment important pour nous, plutôt que sur la peur de l’inconnu ou sur les attentes extérieures. En nous engageant activement et progressivement dans des actions qui reflètent nos valeurs, nous pouvons créer une vie plus riche et plus significative.

L’Importance du Présent : Vivre en Pleine Conscience

Finalement, l’ACT nous ramène régulièrement à l’instant présent. C’est dans le moment présent que nous avons le pouvoir de choisir nos actions et nos réactions. En pratiquant la pleine présence, nous pouvons développer une conscience plus profonde de nos pensées et de nos émotions, ce qui nous permet de faire des choix plus conscients et alignés avec nos valeurs.

En résumé, la prédominance du passé et du futur en thérapie ACT nous invite à accepter pleinement notre histoire personnelle tout en nous engageant activement dans la création d’un avenir aligné sur nos valeurs. En vivant pleinement dans le moment présent, nous pouvons y trouver la liberté d’être véritablement nous-mêmes.

La fusion cognitive, lorsque nos pensées nous dirigent

La fusion cognitive en Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT) désigne un état où les individus sont totalement immergés dans leurs pensées, les prenant pour argent comptant et les laissant dicter leurs actions.

Cela crée une identification rigide avec les pensées, entraînant souvent un mal-être et limitant la capacité à agir en accord avec ses valeurs profondes.

En ACT, l’objectif est de détacher les individus de cette fusion cognitive, les aidant à observer leurs pensées avec détachement (“Acceptation”) et à agir en fonction de leurs valeurs (“Engagement”) plutôt que de leurs pensées automatiques.

Ce processus permet de cultiver la flexibilité psychologique et de favoriser un mode de vie plus épanoui et aligné avec ses aspirations fondamentales.

Une métaphore pour mieux comprendre :

Imaginez que votre esprit est une forêt luxuriante, où les pensées et les émotions poussent partout comme des plantes…

Branches mélangées, véritable obstacle

La fusion cognitive, c’est comme lorsque ces pensées deviennent tellement enchevêtrées qu’elles forment une jungle dense et impénétrable. Vous vous retrouvez piégé au milieu de cette jungle, incapable de voir au-delà des feuillages et des lianes qui obscurcissent votre vision.

Dans cette métaphore, la fusion cognitive représente cette densité, cette confusion qui peut envahir notre esprit lorsque nous sommes incapables de prendre du recul par rapport à nos pensées et émotions.

En thérapie ACT, le travail consiste à créer des chemins à travers cette jungle, à développer des outils pour tailler les lianes de la fusion cognitive afin que vous puissiez retrouver la clarté et la liberté de mouvement dans votre jardin mental.

En aidant les gens à reconnaître et à observer leurs pensées sans s’y identifier, la thérapie ACT leur offre la possibilité de naviguer à travers cette jungle mentale avec aisance, de manière à cultiver un jardin intérieur plus paisible et plus florissant.

Compléments :

La thérapie ACTLa défusion –  Le Soi et le PersonnageL’évitement expérientiel – …

Discours intérieur…

D’où vient notre petite voix intérieure ?

Elle nous parle quand on prépare le repas, quand on passe un entretien d’embauche ou lorsque, fatigué, on se demande si l’on ne peut pas annuler une soirée prévue depuis longtemps.

Elle, c’est cette petite voix intérieure qui nous accompagne au quotidien pour nous encourager, nous consoler, nous aider à prendre des décisions.

homme assis mains sur tête

La recherche a longtemps eu du mal à l’analyser. Pas simple de décrypter un discours intérieur, par essence privé.

Pendant des décennies, Russell Hurlburt, psychologue à l’université du Nevada, à Las Vegas, a équipé des volontaires d’un bipeur sonnant au hasard. Lorsque les participants l’entendaient, ils notaient le fil de leurs pensées dans les secondes précédentes.

« Selon ces travaux, on se parle à soi-même en silence 23 % du temps éveillé », explique Charles Fernyhough, professeur de psychologie au Royaume-Uni et auteur du Dialogue intérieur (éd. Albin Michel, 2021). Une moyenne qui cache de grandes disparités : ce taux peut atteindre 94 %, alors que certains ne soliloquent presque jamais. Si la pensée passe le plus souvent par le langage, donc la voix intérieure, elle peut aussi s’appuyer sur des images.

Dans sa tête, on peut prendre un accent ou imiter une voix

Cette petite voix ne se manifeste pas toujours de la même façon.

Chez certains, elle commente les faits et gestes, chez d’autres elle peut emprunter le timbre de proches ou même de personnes célèbres. Ces bavardages dépendent aussi des cultures. Dans une étude menée à l’université Stanford en 2002, des volontaires devaient résoudre un problème mathématique, en commentant à voix haute leur raisonnement.

« Or les Américains d’origine asiatique, sans doute pas habitués à verbaliser la tâche, étaient moins performants que les autres Américains. Cette étape supplémentaire les freinait », souligne Hélène Loevenbruck, chargée de recherche CNRS au laboratoire Psychologie et neurocognition de l’université Grenoble III (Isère). « Nous ne savons pas exactement pourquoi, peut-être parce que dans les cultures occidentales le langage revêt une grande importance. »

Si les expériences mentales diffèrent, les chercheurs ont déterminé des traits communs.

« Il existe deux sortes de langage intérieur, explique Hélène Loevenbruck.

L’un est délibéré, par exemple “il faut que j’aille faire mes courses” ;

l’autre est plus spontané : il s’agit d’un vagabondage mental qui survient à tout moment, quand on travaille, se promène, écoute une conférence… »

Le discours intérieur, plus condensé que le langage parlé, se contente parfois de simples bribes ou de mots tronqués. Pourquoi se donner la peine de faire des phrases complètes alors que cette parole ne s’adresse qu’à nous ? Ainsi « je dois aller chercher le pain » devient « le pain ».

Selon les mesures du psychologue Rodney Korba, le débit atteint 4 000 mots par minute (contre 200 lors d’une conversation à voix haute).

Cette parole intérieure a toutes les apparences d’un langage parlé.

« Les recherches en imagerie montrent que pendant que nous lisons un texte en silence, les aires auditives du cerveau s’activent : nous entendons bien cette voix dans notre tête », souligne Hélène Loevenbruck. Dans notre discours intérieur, nous pouvons prendre un accent, donner des intonations et même faire des lapsus. Essayez de répéter intérieurement « Il fait si chaud chez ce cher Serge. » Comme à voix haute, votre langue risque de fourcher, signe d’une pensée verbalisée.

Plus étonnant encore, les chercheurs du laboratoire de Grenoble ont placé des capteurs électromiographiques près de la bouche de volontaires et ont mesuré les mouvements des muscles oro-faciaux : c’est presque imperceptible, mais nos lèvres bougent pendant nos conciliabules intérieurs. À tel point qu’en cas de ruminations, la relaxation de cette zone permet d’affaiblir leurs effets (sans pour autant agir sur leur cause) !

Que peut bien nous apporter ce moulin à paroles mental, qui s’installe très tôt ?

Les bébés développent une pensée verbalisée dès l’âge de 21 mois, avant même de parler ! « Ensuite, les enfants pensent souvent à voix haute, pendant qu’ils jouent, puis intègrent vers 7 ans les inhibitions sociales liées au fait de parler tout seul », souligne Hélène Loevenbruck. Comme l’a montré le psychologue biélorusse Lev Vygotski, les conversations avec les parents alimentent les discours à voix haute des bambins. Les enfants intègrent ces dialogues dans un discours privé puis silencieux, afin de parfaire leur langage et de réguler leurs émotions. « Les enfants élevés dans des familles aux habitudes de communication fécondes développent plus tôt cette composante de discours intérieur », commente le psychologue américain Ethan Kross dans À l’écoute de ma voix (éd. Kero, 2021).

En cas d’acte peu moral, ce discours nous aide à nous justifier

À l’âge adulte, ce discours intérieur nous épaule pour préparer une conversation. Il soutient notre pensée, par exemple pour mémoriser un numéro de téléphone ou résoudre des problèmes. Il nous aide à nous évaluer quand nous visons un objectif (demander une augmentation au travail), en nous rappelant sans cesse notre progression. En nous poussant à procéder à des simulations mentales, ce remue-méninges nous fait gagner du temps : par exemple en affinant une présentation, nous explorons les différentes voies possibles, sans avoir à les formaliser. « Ce langage permet aussi de se forger une conscience de soi, ajoute Hélène Loevenbruck. On se raconte des choses sur nous-mêmes, nos souvenirs, nos projets, ce qui crée un fil rouge de l’existence. » Pour l’anthropologue et psychologue à l’institut de recherche Marcel-Mauss (EHESSCNRS) Victor Rosenthal, auteur de Quelqu’un à qui parler (éd. PUF, 2019), cette voix intérieure sert d’instance morale. « Face à une lâcheté ou à un acte peu moral que nous nous apprêtons à commettre ou que nous avons commis, elle nous aide à peser le pour et le contre mais aussi à nous trouver des excuses, à nous justifier à nos propres yeux : “Après tout cette personne l’a bien cherché !” »

Il arrive souvent que notre petite voix mette en scène des dialogues entre différents protagonistes. Or, selon les recherches de Charles Fernyhough, le dialogue ne mobilise pas les mêmes zones du cerveau que le monologue.

« Un dialogue fait appel aux zones classiques intervenant chez une personne en train de parler, mais aussi à celles impliquées dans la cognition sociale, c’est-à-dire celles qui aident à prendre en compte le point de vue des autres. » Une découverte qui met en lumière le rôle de ces dialogues dans nos relations avec l’entourage.

Quand un rugbyman s’encourage, il saute plus haut

« Allez, secoue-toi, tu vas y arriver ! » Nous nous sommes presque tous murmurés ce genre de phrase motivante avant de passer un entretien d’embauche, de réaliser un défi sportif ou de déclarer notre flamme… Des encouragements qui donneraient un coup de pouce pour se dépasser, notamment dans le sport.

Par exemple, dans une étude de 2008 menée à l’université de Worcester (Royaume-Uni), 24 joueurs de rugby devaient sauter le plus haut possible. Vingt secondes avant, ils se motivaient silencieusement (« je peux monter plus haut ! »), se donnaient des instructions (« Plie bien les jambes ! ») ou encore s’abstenaient de penser. Résultat, ceux qui s’auto-encourageaient sautaient plus haut. Mais ces exhortations sont à double tranchant. Ainsi, Ethan Kross a demandé à des volontaires de convaincre des experts qu’ils correspondaient au profil d’un poste prestigieux après une rapide préparation. Les uns se motivaient sur le mode « il faut que j’y arrive », les autres en utilisant le tutoiement ou leur prénom (« Julien, cela va bien se passer »). Or ceux n’utilisant pas le « je » s’en sortaient mieux et ressassaient moins après coup… « En évitant la première personne du singulier, ils établissaient une distance leur permettant de mieux affronter les émotions comme le trac », souligne Charles Fernyhough dans son livre.

Attention à ne pas ruminer, sous peine de déprimer

Fatigue

Si nos petites voix sont le plus souvent des alliées, elles peuvent dériver en ruminations, voire en anxiété et dépression. La méditation ou des thérapies comportementales peuvent alors aider à prendre de la distance avec ces pensées ressassées, et à reprendre le contrôle. Enfin, certaines personnes entendent des voix qu’elles perçoivent comme extérieures. Comment l’expliquer ? « Quand voulez prononcer le son “i”, le cerveau envoie une commande motrice pour que la langue et les lèvres se positionnent, explique Hélène Loevenbruck. Il met aussi en place un système de prédiction afin de s’assurer que le son émis sera conforme au son planifié. En plus de rendre notre parole fluide, ce système permet de savoir que nous sommes bien celui ou celle en train de parler. Lorsque l’on veut dire “i” dans sa tête, on déroule le même mécanisme, sauf que l’exécution motrice est inhibée. La sensation de voix résulte du simulateur interne qui génère un son prédit. Les signaux prédits et planifiés correspondent et l’on sait que le “i” que l’on entend dans notre tête a bien été produit par nous-même. Mais parfois ce système dysfonctionne, les signaux prédits et planifiés sont désynchronisés et les voix paraissent venir d’ailleurs. » C’est un symptôme courant de la schizophrénie, mais ces hallucinations touchent aussi des personnes ne souffrant pas de troubles psychiques.

Les entendeurs de voix ont longtemps lutté contre elles. Désormais, ils tentent d’apprendre à vivre en harmonie avec elles. Car, qu’elles soient uniques ou multiples, les voix intérieures sont partie intégrante de nous.

C’est l’une des compétences développées en Thérapie d’Acceptation et d’Engagement –  ACT – que nous vous proposons.

Test : comment vous parlez-vous?

Ces exercices proposés par Hélène Loevenbruck aident à comprendre notre langage intérieur.

Essayez de retenir ces mots : mouchoir, musique, raisin, éléphant. Cachez cette liste et demandez-vous : pour essayer de mémoriser ces termes, les ai-je répétés en boucle ? Étaient-ils prononcés avec ma voix ? Ai-je utilisé des images ?

Dans votre tête, dites le son « o » en arrondissant la bouche comme si vous alliez le prononcer. Puis pensez à un « m » : vous constaterez que vos lèvres se resserrent légèrement, ce qui montre bien que cette pensée verbalisée fait appel aux muscles.

Est-ce que vous pouvez parler dans votre tête en prenant la voix d’une personne que vous connaissez ou celle d’une célébrité (Fabrice Luchini ou le personnage Homer Simpson…) ?

Vous entendez des voix ? Vous n’êtes pas fou !

Entre 3 et 5 % de la population, sans trouble psychologique, entend des voix. Des voix rassurantes de proches, d’inconnus, de célébrités mais aussi des voix malveillantes, insultantes… D’après le psychologue Stéphane Raffard, qui a fondé la Clinique des voix à Montpellier (Hérault), ces personnes entendent 50 % de voix positives, 50 % de négatives (contre 90 % de négatives chez les schizophrènes). Ces hallucinations acoustico-verbales (HAV) apparaissent souvent après un traumatisme (agression, deuil…). Dans les cas les plus graves, les patients sont souvent traités avec des antipsychotiques. Dans des cas moins problématiques mais qui génèrent de la détresse, les entendeurs peuvent, grâce à des thérapies comportementales, les apprivoiser et prendre de la distance avec les plus toxiques.

Source : Caroline Péneau, pour le magazine Ca m’intéresse

Seul le présent existe

«À l’instar de la lune qui n’émet pas sa propre lumière mais peut seulement refléter la lumière du soleil, le passé et le futur ne sont que deux pâles reflets de la lumière du pouvoir et de la réalité qu’est l’éternel présent. Leur réalité est emprunté au présent.»

Eckhart TOLLE, Le pouvoir du moment présent.

Femme dans forêt

Le passé n’est en effet que le souvenir d’anciens moments présents. Le futur qu’une hypothèse projetée à partir du présent.

Le temps passé et futur, est une construction mentale à l’origine de la souffrance psychologique.

Il est important de développer des compétences de pleine présence à l’instant.

Cela peut être réalisé dans des activités quotidiennes, facilité par certains loisirs, comme le jardinage pour certains, la plupart des sports pour d’autres, etc. Éprouvé à travers l’art (en tant qu’acteur ou spectateur), la contemplation de la nature, l’amour du beau. Ou simplement des activités de routines avec cette intention d’être pleinement présent.

Il est possible de développer pas à pas ces compétences. Je peux aussi vous guider pour cela, à l’aide d’apprentissages progressifs et adaptés, autour d’approches méditatives.

 

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