Comprendre l’Imago : Influence des Figures Parentales sur nos Relations

interelationsSelon Carl Gustav Jung, l’imago est une représentation inconsciente d’une figure importante, généralement parentale, qui influence la perception et les relations d’un individu tout au long de sa vie.

Elle intègre les projections, les fantasmes et les expériences émotionnelles de l’enfant vis-à-vis de ses figures parentales.

Pour Jung, travailler sur les imagos en thérapie permet de prendre conscience de ces modèles inconscients, de “déconstruire” ces représentations pour mieux appréhender son fonctionnement intérieur et avoir des relations plus authentiques avec les autres.

Des exemples concrets d’imago dans la vie quotidienne incluent :

1. Relations de couple :

Les partenaires peuvent projeter sur l’autre des attentes et des comportements basés sur leurs imagos parentales, influençant ainsi leur dynamique relationnelle.

2. Interactions professionnelles :

Un employé peut percevoir son supérieur comme une figure parentale, ce qui peut affecter sa manière de recevoir des critiques ou des éloges.

3. Éducation des enfants :

Les parents peuvent inconsciemment reproduire les comportements de leurs propres parents, influencés par leurs imagos, dans la manière dont ils élèvent leurs enfants.

4. Thérapie et coaching :

La méthode Imago est utilisée pour aider les individus à comprendre et à déconstruire ces images psychiques pour améliorer leurs relations et leur développement personnel.

Voici quelques exercices pratiques à faire seul pour travailler sur son imago :

1. Questions introspectives :

Posez-vous des questions pour explorer vos besoins et émotions :

– “Ce que j’aime faire c’est…”     

– “Ce dont j’ai besoin c’est…” 

– “Ce qui m’angoisse c’est…”

– “Ce qui m’aide à apaiser mon angoisse c’est…”

– “Après cette période, ce que j’aimerais qui ait changé en moi c’est…”

– “Et le résultat dans ma vie, ce sera…”.

2. Journal de bord :

Tenez un journal où vous notez vos réflexions quotidiennes sur vos interactions et vos réactions émotionnelles.

3. Imagerie mentale :

Pratiquez des exercices d’imagerie mentale (souvent facilitée par la visualisation mentale) pour imaginer des interactions idéales et observer comment vous vous sentez dans ces scénarios.

4. Méditation :

Utilisez la méditation pour vous connecter à vos émotions profondes. Apprendre à les accueillir avec gentillesse. Identifier les schémas relationnels inconscients.

L’aide d’un psychothérapeute est souvent facilitateur et source de plus de changements positifs.

Références

1. Imago (psychanalyse) – Wikipédia. [Lien](https://fr.wikipedia.org/wiki/Imago_%28psychanalyse%29)
2. Imago – Le Carnet Psy. [Lien](https://carnetpsy.fr/imago/)
3. Soi et imago: instance psychique, structure psychologique de l… [Lien](http://psychiatriinfirmiere.free.fr/definition/instances/soi_imago.htm)
4. Jung et le phénomène religieux | Cairn.info. [Lien](https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2003-3-page-49.htm)
5. Imago ou la construction des images psychiques – Autour de Carl. [Lien](https://carl-gustav-jung.blogspot.com/2014/12/imago-ou-la-construction-des-images.html)
6. Quelques idées et exercices selon la méthode Imago pour bien vivre le confinement. [Lien](https://marion-malaussena-drosson.com/podcasts/quelques-idees-et-exercices-selon-la-methode-imago-pour-bien-vivre-le-confinement/)
7. Apprenez à manager vos équipes avec la méthode Imago. [Lien](https://www.businessofeminin.com/apprenez-a-manager-vos-equipes-avec-la-methode-imago/)
8. Stage de couples IMAGO. Transformer les conflits – YouTube. [Lien](https://www.youtube.com/watch?v=0erWFU2NZxg)
9. 44 Claude Parisot : Vivre l’amour grâce à la thérapie Imago – YouTube. [Lien](https://www.youtube.com/watch?v=4xb7t1pWWj0)

Des petits pas pour de grands changements !

marche rapide

Les micro-objectifs et le renforcement positif sont des concepts puissants en psychologie pour faciliter le progrès et la motivation.

Micro-objectifs

Les micro-objectifs sont des objectifs très spécifiques et concrets, souvent plus petits que les objectifs traditionnels, mais essentiels pour avancer dans des projets plus vastes. Ils permettent de simplifier les tâches et de maintenir la motivation en offrant des succès rapides et réguliers.

Par exemple, au lieu de viser à parler couramment une langue, on peut se fixer comme micro-objectif d’apprendre trois nouveaux mots chaque jour.

Les micro-objectifs en thérapie : Des petits pas pour de grands changements

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont des approches efficaces, scientifiquement éprouvées, pour aider les gens à surmonter divers problèmes psychologiques.

En y ajoutant le concept de micro-objectifs, on peut rendre cette approche encore plus accessible et efficace.

Voici comment ces petits objectifs peuvent faire une grande différence :

Des objectifs clairs et atteignables

Les TCC encouragent déjà à se fixer des objectifs précis et réalisables. Les micro-objectifs s’inscrivent parfaitement dans cette logique en proposant des étapes très concrètes et faciles à mesurer.

Par exemple, au lieu de viser “être moins anxieux”, on pourrait commencer par “pratiquer 5 minutes de respiration profonde chaque jour”.

Motivation et confiance en soi

En divisant les grands défis en petites étapes réalisables, les personnes en thérapie accumulent des petites victoires régulières.

Ces succès répétés boostent la motivation et renforcent la confiance en soi, deux éléments essentiels pour progresser en thérapie.

Changement en douceur

Les micro-objectifs permettent d’adopter de nouveaux comportements progressivement. Cette approche en douceur rend le changement moins effrayant et plus durable.

Par exemple, pour quelqu’un qui souhaite améliorer ses relations sociales, un micro-objectif pourrait être de sourire à une personne chaque jour.

Meilleure conscience de soi

En se concentrant sur des objectifs très spécifiques, on apprend naturellement à mieux observer ses pensées, ses émotions et ses comportements.

Cette conscience de soi accrue est un atout précieux en thérapie et dans la vie quotidienne.

Une thérapie plus engageante

L’utilisation de micro-objectifs peut rendre la thérapie plus interactive et gratifiante.

Chaque petit succès devient une occasion de célébrer, ce qui rend le processus thérapeutique plus positif et motivant.

En intégrant les micro-objectifs dans la thérapie, on offre une approche plus structurée et progressive.

Cela peut non seulement augmenter l’efficacité du traitement, mais aussi rendre le parcours thérapeutique plus accessible et satisfaisant pour chacun.

En tant que psychologue et formateur, je vous aide ainsi à progresser pas à pas en direction de vos aspirations

N’oubliez pas : chaque petit pas compte dans le chemin vers le bien-être !

ACT : Nommer l’esprit

Découvrez la puissance de “Nommer l’Esprit” : Une technique de thérapie ACT pour une meilleure gestion de vos pensées

Aujourd’hui, nous vous présentons une technique issue de la thérapie ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement), développée par Steven HAYES : “Nommer l’Esprit”. Cette approche ludique et efficace vous aidera à mieux gérer vos pensées et à améliorer votre flexibilité psychologique.

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Qu’est-ce que “Nommer l’Esprit” ?

“Nommer l’Esprit” est une forme de défusion cognitive qui consiste à personnifier vos pensées en leur donnant un nom.

L’objectif est de créer une distance entre vous et vos pensées, afin de les observer de manière plus objective.

Cette technique vous permet de reconnaître que votre esprit produit constamment des pensées, mais que ces pensées ne sont pas nécessairement des vérités absolues ou des ordres à suivre.

Comment fonctionne cette technique ?

Pour pratiquer “Nommer l’Esprit”, il vous suffit de personnifier votre esprit en lui donnant un nom, souvent humoristique ou légèrement irrévérencieux.

Par exemple, vous pourriez l’appeler “Radio Rumination” ou “Monsieur Catastrophe”. Vous pouvez aussi, comme le fait Steven HAYES, lui donner un prénom. En nommant ainsi votre esprit, vous pourrez plus facilement observer vos pensées sans vous y identifier complètement.

Au lieu de vous laisser emporter par le flux de vos pensées négatives, vous pourrez vous dire :

“Ah, voilà Radio Rumination qui recommence !”

Cette technique vous aide à développer le “Soi observateur“, une composante clé de l’ACT, et à voir vos pensées comme de simples événements mentaux plutôt que comme des faits.

Les étapes pour mettre en pratique “Nommer l’Esprit”

1. Choisissez un nom pour votre esprit, par exemple “le Critique” ou “le Juge”.

2. Lorsque vous remarquez des pensées négatives ou anxiogènes, dites-vous, par exemple : “Ah, c’est le Critique qui parle encore”, ou simplement “Merci esprit !”

3. Cette pratique vous aide à réaliser que vous n’êtes pas vos pensées, mais plutôt l’observateur de celles-ci.

4. Avec le temps, vous apprendrez à ne pas prendre ces pensées aussi au sérieux et à les voir comme de simples productions mentales.

Pourquoi est-il important de donner un nom à l’esprit ?

Donner un nom à l’esprit est important pour plusieurs raisons :

1. Créer une distance :
En nommant l’esprit, vous créez une séparation entre vous et vos pensées, ce qui vous permet de voir les pensées comme des événements mentaux plutôt que des faits absolus.

2. Favoriser la défusion cognitive :
Cette technique aide à se “défusionner” de ses pensées, c’est-à-dire à ne pas s’y identifier complètement. Ainsi, vous pouvez observer vos pensées sans être emporté par elles.

3. Développer le “Soi observateur”:
Nommer l’esprit renforce votre capacité à observer vos propres processus mentaux de manière détachée, une compétence clé en ACT.

4. Réduire l’impact émotionnel :
En donnant un nom souvent humoristique à l’esprit, vous pouvez réduire la charge émotionnelle associée aux pensées négatives.

5. Augmenter la flexibilité psychologique :
Cette technique permet de prendre du recul par rapport à vos pensées, favorisant ainsi une plus grande adaptabilité face aux situations difficiles.

6. Faciliter la prise de conscience :
Nommer l’esprit vous aide à reconnaître plus facilement les schémas de pensée récurrents et potentiellement problématiques.

En conclusion,

“Nommer l’Esprit” est une technique simple et efficace pour améliorer votre bien-être psychologique. En pratiquant régulièrement cette approche, vous développerez votre capacité à observer vos pensées avec plus de recul et de flexibilité, et à ne plus vous laisser submerger par les pensées négatives.

Alors, n’hésitez plus et donnez un nom à votre esprit dès aujourd’hui !

Discours intérieur…

D’où vient notre petite voix intérieure ?

Elle nous parle quand on prépare le repas, quand on passe un entretien d’embauche ou lorsque, fatigué, on se demande si l’on ne peut pas annuler une soirée prévue depuis longtemps.

Elle, c’est cette petite voix intérieure qui nous accompagne au quotidien pour nous encourager, nous consoler, nous aider à prendre des décisions.

homme assis mains sur tête

La recherche a longtemps eu du mal à l’analyser. Pas simple de décrypter un discours intérieur, par essence privé.

Pendant des décennies, Russell Hurlburt, psychologue à l’université du Nevada, à Las Vegas, a équipé des volontaires d’un bipeur sonnant au hasard. Lorsque les participants l’entendaient, ils notaient le fil de leurs pensées dans les secondes précédentes.

« Selon ces travaux, on se parle à soi-même en silence 23 % du temps éveillé », explique Charles Fernyhough, professeur de psychologie au Royaume-Uni et auteur du Dialogue intérieur (éd. Albin Michel, 2021). Une moyenne qui cache de grandes disparités : ce taux peut atteindre 94 %, alors que certains ne soliloquent presque jamais. Si la pensée passe le plus souvent par le langage, donc la voix intérieure, elle peut aussi s’appuyer sur des images.

Dans sa tête, on peut prendre un accent ou imiter une voix

Cette petite voix ne se manifeste pas toujours de la même façon.

Chez certains, elle commente les faits et gestes, chez d’autres elle peut emprunter le timbre de proches ou même de personnes célèbres. Ces bavardages dépendent aussi des cultures. Dans une étude menée à l’université Stanford en 2002, des volontaires devaient résoudre un problème mathématique, en commentant à voix haute leur raisonnement.

« Or les Américains d’origine asiatique, sans doute pas habitués à verbaliser la tâche, étaient moins performants que les autres Américains. Cette étape supplémentaire les freinait », souligne Hélène Loevenbruck, chargée de recherche CNRS au laboratoire Psychologie et neurocognition de l’université Grenoble III (Isère). « Nous ne savons pas exactement pourquoi, peut-être parce que dans les cultures occidentales le langage revêt une grande importance. »

Si les expériences mentales diffèrent, les chercheurs ont déterminé des traits communs.

« Il existe deux sortes de langage intérieur, explique Hélène Loevenbruck.

L’un est délibéré, par exemple “il faut que j’aille faire mes courses” ;

l’autre est plus spontané : il s’agit d’un vagabondage mental qui survient à tout moment, quand on travaille, se promène, écoute une conférence… »

Le discours intérieur, plus condensé que le langage parlé, se contente parfois de simples bribes ou de mots tronqués. Pourquoi se donner la peine de faire des phrases complètes alors que cette parole ne s’adresse qu’à nous ? Ainsi « je dois aller chercher le pain » devient « le pain ».

Selon les mesures du psychologue Rodney Korba, le débit atteint 4 000 mots par minute (contre 200 lors d’une conversation à voix haute).

Cette parole intérieure a toutes les apparences d’un langage parlé.

« Les recherches en imagerie montrent que pendant que nous lisons un texte en silence, les aires auditives du cerveau s’activent : nous entendons bien cette voix dans notre tête », souligne Hélène Loevenbruck. Dans notre discours intérieur, nous pouvons prendre un accent, donner des intonations et même faire des lapsus. Essayez de répéter intérieurement « Il fait si chaud chez ce cher Serge. » Comme à voix haute, votre langue risque de fourcher, signe d’une pensée verbalisée.

Plus étonnant encore, les chercheurs du laboratoire de Grenoble ont placé des capteurs électromiographiques près de la bouche de volontaires et ont mesuré les mouvements des muscles oro-faciaux : c’est presque imperceptible, mais nos lèvres bougent pendant nos conciliabules intérieurs. À tel point qu’en cas de ruminations, la relaxation de cette zone permet d’affaiblir leurs effets (sans pour autant agir sur leur cause) !

Que peut bien nous apporter ce moulin à paroles mental, qui s’installe très tôt ?

Les bébés développent une pensée verbalisée dès l’âge de 21 mois, avant même de parler ! « Ensuite, les enfants pensent souvent à voix haute, pendant qu’ils jouent, puis intègrent vers 7 ans les inhibitions sociales liées au fait de parler tout seul », souligne Hélène Loevenbruck. Comme l’a montré le psychologue biélorusse Lev Vygotski, les conversations avec les parents alimentent les discours à voix haute des bambins. Les enfants intègrent ces dialogues dans un discours privé puis silencieux, afin de parfaire leur langage et de réguler leurs émotions. « Les enfants élevés dans des familles aux habitudes de communication fécondes développent plus tôt cette composante de discours intérieur », commente le psychologue américain Ethan Kross dans À l’écoute de ma voix (éd. Kero, 2021).

En cas d’acte peu moral, ce discours nous aide à nous justifier

À l’âge adulte, ce discours intérieur nous épaule pour préparer une conversation. Il soutient notre pensée, par exemple pour mémoriser un numéro de téléphone ou résoudre des problèmes. Il nous aide à nous évaluer quand nous visons un objectif (demander une augmentation au travail), en nous rappelant sans cesse notre progression. En nous poussant à procéder à des simulations mentales, ce remue-méninges nous fait gagner du temps : par exemple en affinant une présentation, nous explorons les différentes voies possibles, sans avoir à les formaliser. « Ce langage permet aussi de se forger une conscience de soi, ajoute Hélène Loevenbruck. On se raconte des choses sur nous-mêmes, nos souvenirs, nos projets, ce qui crée un fil rouge de l’existence. » Pour l’anthropologue et psychologue à l’institut de recherche Marcel-Mauss (EHESSCNRS) Victor Rosenthal, auteur de Quelqu’un à qui parler (éd. PUF, 2019), cette voix intérieure sert d’instance morale. « Face à une lâcheté ou à un acte peu moral que nous nous apprêtons à commettre ou que nous avons commis, elle nous aide à peser le pour et le contre mais aussi à nous trouver des excuses, à nous justifier à nos propres yeux : “Après tout cette personne l’a bien cherché !” »

Il arrive souvent que notre petite voix mette en scène des dialogues entre différents protagonistes. Or, selon les recherches de Charles Fernyhough, le dialogue ne mobilise pas les mêmes zones du cerveau que le monologue.

« Un dialogue fait appel aux zones classiques intervenant chez une personne en train de parler, mais aussi à celles impliquées dans la cognition sociale, c’est-à-dire celles qui aident à prendre en compte le point de vue des autres. » Une découverte qui met en lumière le rôle de ces dialogues dans nos relations avec l’entourage.

Quand un rugbyman s’encourage, il saute plus haut

« Allez, secoue-toi, tu vas y arriver ! » Nous nous sommes presque tous murmurés ce genre de phrase motivante avant de passer un entretien d’embauche, de réaliser un défi sportif ou de déclarer notre flamme… Des encouragements qui donneraient un coup de pouce pour se dépasser, notamment dans le sport.

Par exemple, dans une étude de 2008 menée à l’université de Worcester (Royaume-Uni), 24 joueurs de rugby devaient sauter le plus haut possible. Vingt secondes avant, ils se motivaient silencieusement (« je peux monter plus haut ! »), se donnaient des instructions (« Plie bien les jambes ! ») ou encore s’abstenaient de penser. Résultat, ceux qui s’auto-encourageaient sautaient plus haut. Mais ces exhortations sont à double tranchant. Ainsi, Ethan Kross a demandé à des volontaires de convaincre des experts qu’ils correspondaient au profil d’un poste prestigieux après une rapide préparation. Les uns se motivaient sur le mode « il faut que j’y arrive », les autres en utilisant le tutoiement ou leur prénom (« Julien, cela va bien se passer »). Or ceux n’utilisant pas le « je » s’en sortaient mieux et ressassaient moins après coup… « En évitant la première personne du singulier, ils établissaient une distance leur permettant de mieux affronter les émotions comme le trac », souligne Charles Fernyhough dans son livre.

Attention à ne pas ruminer, sous peine de déprimer

Fatigue

Si nos petites voix sont le plus souvent des alliées, elles peuvent dériver en ruminations, voire en anxiété et dépression. La méditation ou des thérapies comportementales peuvent alors aider à prendre de la distance avec ces pensées ressassées, et à reprendre le contrôle. Enfin, certaines personnes entendent des voix qu’elles perçoivent comme extérieures. Comment l’expliquer ? « Quand voulez prononcer le son “i”, le cerveau envoie une commande motrice pour que la langue et les lèvres se positionnent, explique Hélène Loevenbruck. Il met aussi en place un système de prédiction afin de s’assurer que le son émis sera conforme au son planifié. En plus de rendre notre parole fluide, ce système permet de savoir que nous sommes bien celui ou celle en train de parler. Lorsque l’on veut dire “i” dans sa tête, on déroule le même mécanisme, sauf que l’exécution motrice est inhibée. La sensation de voix résulte du simulateur interne qui génère un son prédit. Les signaux prédits et planifiés correspondent et l’on sait que le “i” que l’on entend dans notre tête a bien été produit par nous-même. Mais parfois ce système dysfonctionne, les signaux prédits et planifiés sont désynchronisés et les voix paraissent venir d’ailleurs. » C’est un symptôme courant de la schizophrénie, mais ces hallucinations touchent aussi des personnes ne souffrant pas de troubles psychiques.

Les entendeurs de voix ont longtemps lutté contre elles. Désormais, ils tentent d’apprendre à vivre en harmonie avec elles. Car, qu’elles soient uniques ou multiples, les voix intérieures sont partie intégrante de nous.

C’est l’une des compétences développées en Thérapie d’Acceptation et d’Engagement –  ACT – que nous vous proposons.

Test : comment vous parlez-vous?

Ces exercices proposés par Hélène Loevenbruck aident à comprendre notre langage intérieur.

Essayez de retenir ces mots : mouchoir, musique, raisin, éléphant. Cachez cette liste et demandez-vous : pour essayer de mémoriser ces termes, les ai-je répétés en boucle ? Étaient-ils prononcés avec ma voix ? Ai-je utilisé des images ?

Dans votre tête, dites le son « o » en arrondissant la bouche comme si vous alliez le prononcer. Puis pensez à un « m » : vous constaterez que vos lèvres se resserrent légèrement, ce qui montre bien que cette pensée verbalisée fait appel aux muscles.

Est-ce que vous pouvez parler dans votre tête en prenant la voix d’une personne que vous connaissez ou celle d’une célébrité (Fabrice Luchini ou le personnage Homer Simpson…) ?

Vous entendez des voix ? Vous n’êtes pas fou !

Entre 3 et 5 % de la population, sans trouble psychologique, entend des voix. Des voix rassurantes de proches, d’inconnus, de célébrités mais aussi des voix malveillantes, insultantes… D’après le psychologue Stéphane Raffard, qui a fondé la Clinique des voix à Montpellier (Hérault), ces personnes entendent 50 % de voix positives, 50 % de négatives (contre 90 % de négatives chez les schizophrènes). Ces hallucinations acoustico-verbales (HAV) apparaissent souvent après un traumatisme (agression, deuil…). Dans les cas les plus graves, les patients sont souvent traités avec des antipsychotiques. Dans des cas moins problématiques mais qui génèrent de la détresse, les entendeurs peuvent, grâce à des thérapies comportementales, les apprivoiser et prendre de la distance avec les plus toxiques.

Source : Caroline Péneau, pour le magazine Ca m’intéresse

De quel psy… parlons-nous ?

psychanalyse

Psychiatre, Psychologue,Psychothérapeute, Psychopraticien, Psychanalyste, Psychomotricien ?

Comment s’y retrouver ?

Il existe encore aujourd’hui, même chez certains professionnels de la santé, des confusions entre ces différents termes.

Tous ces «psy…» ont en commun de s’intéresser à la psyché humaine, aux processus psychologiques. Les uns par le biais d’une approche scientifique, les autres de manière plus empirique, voire philosophique. La plupart exerce dans le domaine du soin, certains psychologues – comme nous le précisons plus loin – dans des domaines différents.

Tentons de clarifier ces classifications, notamment au regard de leur cursus préalable en France…                                                  Lecture d’environ 6 min.

Psy...

Le psychiatre

Il est d’abord médecin, donc titulaire d’un doctorat, ayant suivi un premier parcours universitaire commun à tous les docteurs en médecine.

Après un cursus de 10 années, il a obtenu un DES (Diplôme d’Etudes Spécialisées).
Comme d’autres peuvent s’orienter vers la cardiologie, la gériatrie, etc., le psychiatre s’est spécialisé dans la maladie mentale.

A noter que les pédopsychiatres, comme le nom l’indique, sont des psychiatres spécialistes des enfants.

Psychiatres et pédopsychiatres prescrivent par le biais d’une ordonnance des psychotropes : neuroleptiques, anxiolytiques, antidépresseurs, normothymiques (régulateurs de l’humeur), hypnotiques.

Ils réalisent des diagnostics, prescrivent et administrent un traitement (médicamental et/ou psycho-thérapeutique) pour lutter contre les souffrances psychiques ou les troubles psychiatriques.

Psychothérapie verbale

Ils peuvent exercer en institution publique, dont les hôpitaux spécialisés, ou en cabinet libéral.

Le psychiatre n’a pas forcément suivi une formation longue en psychothérapie, même s’il a une connaissance des principales approches.

Le neuropsychiatre

La neuropsychiatrie désignait l’exercice conjoint de la neurologie et de la psychiatrie, séparées en France à partir de 1968.

Le psychologue

Le psychologue a validé un cursus universitaire de cinq années après le BAC, sanctionné, avant la réforme, par un D.E.S.S. à visée directement professionnelle (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées, avec un stage pratique en entreprise), ou un D.E.A. , initiant en général un Doctorat (Diplôme d’Etudes Approfondie, avec depuis plusieurs années la possibilité d’un stage pratique conférant le titre de psychologue). Ces deux cursus sont axés dès le départ sur la psychologie, en plus de cours de biologie, statistiques et méthodologie.

Depuis 2002 et la réforme  (BAC +) “3-5-8”, Licence-Master-Doctorat – L.M.D., avec l’harmonisation européenne des grades universitaires, le D.E.S.S. et le D.E.A. ont été remplacés  par le diplôme de Master (M2 ou Master 2è année), également de niveau BAC+5.

NOTE : La majorité des psychologues français n’a pas de doctorat en psychologie. C’est donc une erreur de les appeler Docteur. Il est par ailleurs possible d’avoir le titre de Docteur en psychologie, sans avoir le titre de psychologue !

Le diplôme de psychologue est reconnu par l’État depuis 1985. L’usage du titre de psychologue est donc réglementé et protégé.

L’usurpation du titre de psychologue est un délit (infraction prévue par l’article 433-17 du code pénal).

Là où réside la confusion, c’est que la majorité des psychologues n’est pas psychothérapeute, c’est à dire que ces psychologues n’exercent pas leur activité en face à face avec une personne en souffrance psychologique.

psychologue

Ils peuvent exercer dans des fonctions différentes sans la mise en avant de leur titre. Nous pouvons ainsi les trouver dans le service des Ressources Humaines d’une entreprise, ou dans des missions de recrutements. Ils peuvent être présents dans la formation ou l’orientation professionnelle (conseiller en bilan de compétences, psychologue scolaire).

La psychologie couvre en effet de nombreux domaines différents.

Citons :

    • La psychologie cognitive appliquée essentiellement aux connaissances, aux apprentissages, aux évaluations intra-psychiques. Elle est aussi la base des approches en psychothérapie des T.C.C.
    • La psychologie sociale, qui s’intéresse aux effets des interactions sociales sur l’individu.
    • La psychologie du travail  étudie les interactions de la personne avec l’entreprise, l’analyse des tâches et fonctions, l’ergonomie, les compétences professionnelles, etc. et leurs implications dans le monde du travail.
    • La psychologie du développement, depuis le fœtus jusqu’à la mort (les compétences en fonction des stades de développement…).
    • La psychologie différentielle qui étudie la variabilité (inter et intra-individuelle) des comportements et processus mentaux.
    • La psychologie clinique, qui est la plus proche de la représentation commune du “psy” : on y trouve des activités d’expertises (évaluations, bilans psychologiques) et celles de suivi psychologique avec la psychothérapie d’aide et de soutien.

Les psychologues sont soumis à un code de déontologie.

Les psychologues cliniciens ont, comme tout psychologue, une formation de base scientifique. Ils complètent leur formation universitaire par l’acquisition de compétences dans un ou plusieurs modèles psycho-thérapeutiques et continuent de s’informer ou se former tout au long de leur activité.

Le neuropsychologue

Il s’agit d’un psychologue spécialisé en neuropsychologie.
Son rôle est d’évaluer à travers un entretien clinique et une série de tests normalisés et standardisés le fonctionnement cognitif (attention, mémoire, raisonnement, langage…) et le comportement (émotivité, agressivité, hyperactivité…) de toute personne atteinte d’une lésion cérébrale ou d’un trouble neurologique.
Une évaluation neuropsychologique peut également concerner une personne ayant des plaintes cognitives, en dehors de toute pathologie connue.

Le psychothérapeute

C’est un terme générique qui regroupe l’ensemble des professionnels de la santé mentale qui font de la psychothérapie et qui sont reconnus par l’État : tous les psychologues ne sont pas psychothérapeutes, mais tous les psychothérapeutes ont dû se former à la psychologie.

Le psychothérapeute est un professionnel de la santé mentale qui propose des thérapies pour aider les personnes souffrant de troubles psychologiques, émotionnels ou mentaux. Sa pratique est encadrée par la loi et soumise à un code de déontologie strict, garantissant ainsi une prise en charge éthique et responsable.

Le psychothérapeute peut ainsi proposer différentes approches thérapeutiques, telles que la psychanalyse, la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie familiale ou encore l’hypnothérapie. Il est soumis au secret professionnel et s’engage à respecter un code de déontologie strict, garantissant ainsi une pratique éthique et responsable.

Face à quelques risques de dérives, le titre de psychothérapeute est encadré par la loi d’août 2009 et le décret de mai 2010. Le psychothérapeute doit donc pouvoir vous communiquer sa certification d’enregistrement à l’A.R.S. – Agence Régionale de Santé – qui lui délivre un numéro ADELI.

L’usurpation du titre de psychothérapeute est, lui aussi, un délit.

Ce titre est réservé depuis 2010 :

    • aux psychiatres, ainsi qu’aux médecins qui auront effectué quelques stages ;
    • aux psychologues cliniciens ou autres psychologues, moyennant des formations complémentaires spécifiques ;
    • aux psychothérapeutes d’avant 2010, qui ont plus de cinq ans d’exercice, avec une formation suffisante en psychopathologie et ayant validé leurs expériences (VAE1) devant une commission ;
    • à certains psychanalystes, qui étaient initialement exclus de cette classification.

Une précision :

De nombreuses structures et de nombreux professionnels ont contourné le problème en ajoutant simplement un préfixe ou un suffixe au mot thérapeute. Nous ne pouvons qu’inviter à la prudence en vérifiant systématiquement que le thérapeute est bien inscrit à l’ARS.

Gestalt-thérapie, thérapie systémique, thérapies humanistes, analyse transactionnelle, hypnose éricksonienne, thérapie des schémas, programmation neurolinguistique, approches psychocorporelles, art thérapie, thérapies à médiation, etc.  Avec plus de 400 approches* officiellement répertoriées, le domaine de la psychothérapie est très vaste. De nouveaux courants ou modalités thérapeutiques apparaissent régulièrement.

Deux exemples :

Encore très présentes en France, certaines psychothérapies sont d’inspiration psychanalytique c’est-à-dire qu’elles s’appuient sur les théories de la psychanalyse (voir plus loin). Dans une approche souvent plus pragmatique que cette dernière, elles sont axées sur l’explication des difficultés présentes par des processus inconscients. Le passé y a une place essentielle. Le suivi thérapeutique nécessite le plus souvent un nombre important de séances.

Les Thérapies Cognitives et ComportementalesTCC qui en sont à leur “troisième vague”2, représentent une approche très différente. Le passé est abordé à travers une analyse fonctionnelle qui vise à comprendre et expliquer au patient les difficultés présentes. Des objectifs thérapeutiques sont définis entre le patient et le psychothérapeute, qui collaborent ensemble à la thérapie. Le présent et le futur sont les axes principaux de l’accompagnement. Le thérapeute donne des tâches complémentaires 3 à réaliser entre les rencontres : la thérapie est ainsi souvent “brève” et axée sur le pragmatisme et l’efficience. L’approche psycho-éducative, l’envoi de supports, contribuent à la transmission de nouvelles compétences psychologiques qui s’inscrivent dans le long terme. Les T.C.C. sont des psychothérapies s’appuyant sur les recherches scientifiques en psychologie et neuropsychologie. Elle sont régulièrement évaluées et certaines de leurs techniques peuvent ainsi être écartées, d’autres modifiées ou ajoutées.

Au-delà des étiquettes ou des appellations, des méthodes et des techniques, le choix d’un psychothérapeute reste personnel.

Nous savons notamment que l’alliance thérapeutique – ce lien entre patient et soignant – est essentielle dans le processus de changement. Par ailleurs, le psychothérapeute doit adapter son approche à chaque situation singulière, et non adapter le patient à sa théorie.

Le psychopraticien

Appellation plus récente qui désigne, là encore, un professionnel spécialisé dans le soin psychologique.

En bref, nous pouvons dire qu’il s’agit d’un psychothérapeute ne pouvant pas prétendre à ce titre encadré par la loi, ici par des politiques non spécialistes. Il peut en effet être reproché à ces derniers de sembler s’appuyer davantage sur les connaissances et diplômes que sur les compétences et expertises.

Des syndicats représentatifs de la profession se sont ainsi mis d’accord sur ce terme de psychopraticien.

Il s’agit de la dénomination d’une activité professionnelle, et non d’un titre, dénomination déposée à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) en 2009.

L’European Association for Psychotherapy (EAP) a créé un Certificat Européen de Psychothérapie. Pour l’obtenir, il faut avoir validé des études supérieures (bac + 3), ainsi qu’une formation approfondie spécifique de quatre ans minimum. Ce certificat, comme les attestations de formation en psychothérapie de ces professionnels sont délivrés par des structures privées. Ils ne sont pas reconnus par l’État.

Il est a souligner qu’ainsi les exigences de cette Fédération sont plus élevées, les compétences cliniques, pratiques, plus contrôlées, que lors des formations universitaires de base des psychologues cliniciens.

Le psychanalyste

Le terme de psychanalyste a été créé vers 1896 par le neurologue autrichien Sigmund Freud (1856-1939). Ce n’est pas un titre protégé par la loi française.

Le psychanalyste d’aujourd’hui a souvent une formation universitaire, y compris dans d’autres disciplines. Il est en effet utile, voire nécessaire, qu’il ait une bonne culture en sciences humaines.

psychanalyse

En plus de l’étude théorique des texte de S. Freud, le psychanalyste a suivi lui-même au moins une psychanalyse puis, une analyse didactique, supervisée par un psychanalyste expérimenté. Devenir psychanalyste nécessite un long travail d’introspection et de clarification, au fil de nombreuses années.

La base de cette approche est d’expliquer que nos émotions, nos relations et nos comportements, sont d’abord déterminées par des facteurs inconscients. Ces processus inconscients se sont construits notamment lors de nos premières interactions, dans notre petite enfance. Le travail analytique, basé sur le discours (notamment autour des rêves, des actes manqués et lapsus), vise à révéler certains de ces processus, à en dévoiler la genèse, pour développer une plus grande lucidité, accepter la souffrance et mieux composer avec la réalité. Ce procédé nécessite beaucoup de temps, certains psychanalystes considérant qu’il n’est jamais terminé. La cure analytique prend souvent ainsi plusieurs années, au rythme d’une séance chaque semaine, en moyenne.

Depuis Jacques Lacan (1901-81), la psychanalyse est davantage présentée comme un mode de connaissance de soi, de compréhension de nos fonctionnements psychiques, dans laquelle la guérison peut advenir “de surcroît”… mais pas forcément.

Françoise Dolto (1908-88) distinguait la psychothérapie de la psychanalyse : en cas de souffrance, il est préférable de privilégier la première.

Le psychomotricien

Un psychomotricien est titulaire d’un Diplôme d’Etat, obtenu après une formation spécifique de trois ans.

Il travaille sur prescription médicale et après examen neuropsychologique du patient par le médecin.

Il intervient auprès des enfants, des adultes et des personnes âgées qui présentent des maladresses, des difficultés motrices ou graphiques, qui ont des difficultés pour se repérer dans l’espace ou le temps, ou encore qui sont en difficulté pour investir leur corps.

ll réalise des bilans psychomoteurs,  une rééducation des troubles du développement psychomoteur ou des désordres psychomoteurs (au niveau de la motricité globale, la motricité fine, le schéma corporel, l’adresse, les coordinations, l’organisation spatiale, etc.), au moyen de techniques de relaxation dynamique, d’éducation gestuelle, d’expression corporelle ou plastique et par des activités rythmiques, de jeu, d’équilibration et de coordination.

Il contribue, par des techniques d’approche corporelle, au traitement des déficiences intellectuelles, des troubles caractériels ou de la personnalité, des troubles des régulations émotionnelles et relationnelles et des troubles de la représentation du corps d’origine psychique ou physique.


PSY… Remboursement par la C.P.A.M.
Caisse Primaire d’Assurance Maladie
Psychiatre Le psychiatre est un médecin. De ce fait, les séances sont partiellement et forfaitairement remboursées.
Les honoraires  du psychiatre conventionné en secteur 2 sont libres.
Psychologue Le plus souvent non remboursé.
Il existe une possibilité de remboursement dans le cadre de soins dans un établissement public comme dans un hôpital, ou dans un Centre Médico-Psychologique (psychologue clinicien).
Psychothérapeute Non remboursé.

Le dispositif controversé «MonPsy» que nous boycottons en l’état, propose une prise en charge très limitée et non complètement confidentielle (passage chez le médecin obligatoire) de quelques séances de 30 minutes (!)
Le dispositif MonsPsy ne s’adresse qu’aux symptômes “légers”. Il n’est pas adapté pour suivre des pathologies sévères. Troubles dépressifs, risques suicidaires, antécédents psychiatriques sévères, etc., ne sont pas pris en charge. 

MonPsy impose aux professionnels le prix de leurs séances : 40 € pour la première, de présentation, et 30 € pour les sept suivantes. Or habituellement, une séance se situe plutôt aux alentours des 55 euros, voire 70 euros à Paris (2021)

Psychopraticien Non remboursé.
Psychanalyste Non remboursé.
Psychomotricien Non remboursé.
Il est cependant possible d’obtenir, même si cela est rare, un remboursement du bilan et des séances, dans le cadre d’une prise en charge psychomotrice.

Merci à mes quelques amis relecteurs, notamment B. Tanguy, qui m’ont permis d’améliorer cet article.

NOTES

Cet article a été initié par un échange avec ma fille Laelia.

1 –  VAE : Validation des Acquis de l’Expérience. Voir www.vae.gouv.fr

*Ce nombre de 400 psychothérapies est cité par Olivier Chambon, Michel Marie-Cardine, dans«Les bases de la psychothérapie» – 3e édition de 2019, Dunod.

2 – La 1ère vague des T.C.C. est la vague comportementale radicale (conditionnement opérant), débutée vers 1950 aux Etats Unis d’Amérique. La seconde est la vague cognitive, initiée vers 1970. Elle met l’accent, pour simplifier, sur le repérage et la modification des pensées et croyances dysfonctionnelles. La plus récente, parfois désignée comme la vague émotionnelle, à débuté dans les années 1990. Elle axe le travail thérapeutique sur l’acquisition d’une plus grande souplesse psychologique en modifiant non pas tant le contenu que le rapport entretenu avec les ressentis, les émotions et pensées difficiles, pour plus d’acceptation et d’actions vers ce qui est important pour le patient. 

3Les tâches en TCC  sont des exercices d’application progressifs et des stratégies concrètes pour le quotidien. Il s’agit de développer par l’entraînement de nouvelles compétences psychologiques et comportementales et agir concrètement en direction d’objectifs et valeurs personnelles. Ainsi, lorsque l’on parle de thérapie brève, en réalité, c’est un peu comme si le patient réalisait une ou plusieurs séances quotidiennes, du fait de ces tâches réalisées entre chaque rencontre.

Colère délétère

La colère à des effets délétères sur notre santé physique, psychologique, et sociale.

« La colère peut être bénéfique quand elle permet d’exprimer des sentiments refoulés. Mais lorsque qu’elle s’avère trop fréquente, trop intense et qu’elle se manifeste sans raison apparente, elle fait du tort à notre organisme. Décryptage avec deux spécialistes.

« La colère se manifeste quand nous nous sentons frustré(e), quand nos croyances et nos valeurs sont menacées ou que nous ressentons un sentiment d’injustice. Seulement chez certain(e)s, l’émotion est éprouvée en excès, trop souvent, sans raison et n’aboutit à rien. La faute au cortex préfrontal, la zone du cerveau chargée de réguler les émotions, qui ne parvient pas à en diminuer l’intensité. Dans ce cas, la colère nuit. «À force de mettre le corps en surtension et en surrégime, elle est extrêmement énergivore pour l’organisme et le cerveau», précise Christophe Haag, professeur à l’EM Lyon et chercheur en psychologie sociale. Selon le professionnel, il serait même urgent de la maîtriser : «Elle est dans le “hit parade” du trop-plein d’émotions négatives ressenties aujourd’hui, je dirais qu’elle est assez dangereuse pour l’homme»

Des effets néfastes sur la santé

«Lorsqu’elle est ressentie fréquemment, violemment et de manière non adaptée, la colère peut développer des hernies, de l’urticaire, du psoriasis, de l’asthme et des douleurs dans le bas du dos», explique Christophe Haag.
«À terme, d’autres problèmes plus sérieux peuvent apparaître chez ces personnes. Elles ont plus tendance à souffrir de «maladies cardiovasculaires, de problèmes cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux, car elles sont en hypertension», indique le docteur en psychologie Didier Pleux. 
«Les colériques chroniques s’exposent aussi davantage aux ulcères.

Repli sur soi

«L’émotion peut amener à développer de l’anxiété, des phobies…
Ressentir trop fréquemment de la colère affecte l’équilibre émotionnel et la psyché. La raison est simple : «La physiologie périphérique de la colère est proche de celle du stress», explique Christophe Haag. Résultat, «cette émotion peut amener à développer de l’anxiété, des phobies ou un comportement compulsif». Dans certaines mesures, la colère peut aussi conduire au repli sur soi voire à la dépression.

«Si la colère est souvent orientée vers les autres, quelques fois, celle-ci peut être dirigée envers soi-même et nuire à l’estime de soi : «Certaines personnes sont tout le temps en colère contre elles-mêmes, elles se détestent et s’auto-condamnent», précise Didier Pleux.

La recherche de palliatifs pour s’apaiser

Selon le chercheur Christophe Haag, «les “serial colériques” ont une faible capacité de régulation émotionnelle, contrairement aux personnes douées d’une intelligence émotionnelle». S’ils ne sont pas pris en charge par un spécialiste, comme un coach ou un psychothérapeute, ils peuvent développer un comportement excessif pour s’apaiser. Cela se traduit par une consommation importante «de cigarettes ou d’alcool, par exemple, mais aussi, plus rarement, de sport», commente le docteur en psychologie.

Un impact négatif sur nos relations avec les autres

«Que ce soit avec ses amis, son conjoint, ou son ou sa supérieur(e), la communication avec les autres est stérile et ne mène à rien quand on est en colère. L’entourage pâtit de ces excès, qui finissent par nuire à la qualité de nos relations et réduire notre cercle social.

«S’exprimer avec colère est un signe d’immaturité  émotionnelle. C’est un moyen d’expression chez le tout-petit pour demander quelque chose parce qu’il ne dispose pas d’assez de mots, mais quand on est adulte, on les a», souligne Didier Pleux. Faute de pouvoir mettre des mots sur leurs ressentis sans perdre le contrôle, «les personnes en colère s’enferment. 
L’émotion peut ainsi nuire à la relation amoureuse dans un couple par exemple, pouvant parfois conduire à la rupture», précise Didier Pleux.»

Source du texte en italique : Mélodie Castan | Pour le Figaro.fr, Le 25 mai 19

Ce n’est pas tant la COLÈRE qui est nuisible que son expression agressive.
S’il est important de mettre en mots la source de cette émotion, la défouler de manière violente, comme certains le proposent, n’a qu’un effet de soulagement à très court terme et un effet d’amorçage, facilitateur de la réitération de l’expression agressive de cette émotion : plus vous vous exprimer avec violence, plus vous faciliter ce mode d’expression immature !

Développez plus de #sérénité, apaiser vos tensions excessives :
séances individuelle ou petit groupe au bord Sud de Rennes (35).

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