L’équipe de Gérard Karsenty de l’Université Columbia (New York) a découvert chez l’humain et chez la souris que, presque immédiatement après que le cerveau ait reconnu un danger, il ordonne au squelette de libérer dans la circulation sanguine de l’ostéocalcine, une hormone produite par les os, qui est nécessaire pour déclencher la réaction de préparation au combat ou à la fuite.
Une fois relâchée, l’ostéocalcine désactive la branche parasympathique (repos et digestion) du système nerveux autonome et permet ainsi l’activité du système sympathique responsable de la réaction de stress.
« Chez les vertébrés, la réponse au stress n’est pas possible sans ostéocalcine », explique le chercheur…
L’ostéocalcine aide à réguler le métabolisme en augmentant la capacité des cellules à absorber le glucose, améliore la mémoire et aide les animaux à courir plus vite avec une plus grande endurance…
Ces résultats pourraient aussi expliquer pourquoi des animaux qui n’ont pas de glandes surrénales et des personnes souffrant d’insuffisance surrénale – sans aucun moyen de produire de l’adrénaline ou d’autres hormones surrénales – peuvent développer une réaction de stress aigu. L’adrénaline n’est pas nécessaire pour la réponse de combat ou de fuite. Les niveaux circulants d’ostéocalcine sont suffisants pour déclencher la réaction de stress aigu.
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